1. CONTEXTE
INTERNATIONAL, NATIONAL et REGLEMENTAIRE
1.1.
Les Enjeux
Trouver un nouvel équilibre entre les
hommes et la planète suite à l’évolution des phénomènes suivants :
- accroissement de la population
- l’épuisement des ressources non
renouvelables
épuisement
prévu à - de 70ans pour le zinc, cuivre, gaz… ; - de 50ans pour le
pétrole…
Le
bâtiment consomme 50% des ressources naturelles , 40% de l’énergie, 16% de
l’eau
- les changements climatiques
- les pollutions de l’air, de l’eau,
des sols
- l’abondance et la nocivité des
déchets
répartition
des différents déchets dans le BTP en France (31Mt/an dont 56% viennent des
démolitions) :
Déchets
Inertes : 66,8%, Déchet Industriel Banal :
26,8%, Déchets Industriels Spéciaux : 5,4%
Répondre aux préoccupations des
professionnels et des utilisateurs en terme de :
- Santé
- Confort
- Economie
- Prévention des risques de
contentieux
- Gestion en coût global*
- Exigences internes
- Image de marque
- Ethique professionnelle …
Nota* : décomposition du coût
global d’un bâtiment sur sa vie
- 1% du
coût global concerne la programmation
-
4% du coût global concerne la conception
-
20% du coût global concerne la construction
-
75% du coût global concerne l’entretien
1.2.
L’historique
Rappel des décisions internationales
- 1968 – Appel du club de Rome (protection de la nature
nécessite un contrôle de l’activité économique)
- 1972 – Conférence de Stockholm (protection de l’environnement
humain ; prise de conscience des enjeux environnementaux)
- 1982 – Commission Bruntland (changements climatiques, réduction de la
couche d’Ozone)
- 1987 – Protocole de Montréal (notion de développement durable)
- 1992 – Conférence de Rio (environnement & développement ;
principe d’Actions 21 et d’Agendas 21)
- 1997 – Le protocole de Kyoto (limitation de l’émission des gaz à
effet de serre GES)
- 2000 – Conférence de La Haye (définir mécanismes de régulation des
émissions des GES)
- 2001 – Conférence de Bonn (notion de puit de Carbone)
- 2002 – Johannesburg (de l’eau en quantité et en qualité pour tous)
Le développement durable
Définition :
Satisfaire les besoins présents sans compromettre l’aptitude
des générations futures à couvrir leurs propres besoins.
Les 3 principes fondamentaux :
- Efficacité économique (mode de production et de consommation
durables)
- Prudence environnementale (limiter les risques et préserver
les ressources naturelles)
- Equité sociale (satisfaire les besoins de l’homme :
santé, logement, éducation, emploi, culture…)
Principe schématique du Développement
Durable :
Certificats et Labels en Europe et dans le
monde :
BREEAM - Royaume Uni depuis 1990
> Canada, Norvège, Hong-Kong, Inde
LEED (Leadership Energy
Environnement Design) - Canada, USA,
Mexique, Brésil, Japon, Italie, Espagne, Australie, Chine, Emirats Arabes Unis,
Corée…
ECO-QUANTUM - Pays-Bas
CASBEE – Japon
MINERGIE – Suisse depuis 1996 (objectif : 42 kWh/m²/an pour les
habitations)
PASSIVHAUS – Allemagne
TOTAL QUALITY – Autriche
ECOEFFECT – Suède
En France :
L’association HQE® est
fondée en 1996
Rôle de l’association :
-Promouvoir l’amélioration de la
qualité environnementale des ouvrages
-Promouvoir le management
environnemental des opérations
L’association est composée de 5 collèges :
-Collège « Maîtrise
d’ouvrage »
-Collège « Maîtrise
d’œuvre »
-Collège « Entreprises et
Industriels »
-Collège « Conseil et
Soutien »
-Collège « Expertise »
PM : le conseil national de
l’ordre des Architectes a quitté l’association avec l’aval des conseils
régionaux. Les raisons de ce départ sont expliquées dans une lettre disponible sur le site de l’ordre.
Objectif de l’association :
L’association vise le
développement de référentiels plus exigeants mais plus souples et plus réactifs
qu’une réglementation.
Le but de la démarche HQE est de
relever le niveau d’exigences des prestations par rapport à la réglementation
qui correspond au minimum légal à satisfaire.
Il
n’existe pas de certifications HQE® d’acteurs, ni de structures, ni
d’ouvrages.
LA
CERTIFICATION HQE® NE VAUT QUE POUR LES OPERATIONS
Le principe de la démarche :
Le principe de la démarche environnementale se calque sur
celui d’une démarche qualité ; celle-ci peut s’illustrer avec le schéma de
la « roue de Deming » (principe de l’amélioration continue).
1 – fixer les objectifs
2 – définir les moyens
nécessaires ; planifier l’opération
3 – mettre en œuvre les moyens
prévus
4 – vérifier que les moyens prévus
et employés ont permis d’atteindre les objectifs fixés
5 – utiliser les conclusions de
l’opération précédente pour améliorer la définition des objectifs suivants
Les organismes participants à la démarche :
- L’association
HQE® fixe le cadre de la démarche HQE® ;
l’association a délégué le contrôle et la certification des opérations aux deux
organismes suivants :
- CERQUAL s’occupe de la
certification des opérations de logement (évolution de QUALITEL)
label
H&E (Habitat et Environnement) pour les constructions neuves
label
PH (Patrimoine Habitat) pour la réhabilitation
label
PHE (Patrimoine Habitat Environnement) pour des opérations de réhabilitation
plus exigeantes
- Le CSTB s’occupe de la
certification des autres opérations
certification
des bureaux (HQE® tertiaire) depuis 2005
certification
des établissements d’enseignement depuis 2005
certification
des bâtiments d’hôtellerie prévue à partir de 2006
certification
des centres commerciaux prévue à partir de 2006
certification
des plates-formes logistiques prévue à partir de 2008
certification
des bâtiments de santé, sport, Culture prévue à partir de 2008
Nota : Il est à préciser que
la certification n’est pas la seule approche possible de la démarche
environnementale ; toute démarche « libre » (ne traitant que
quelques points particuliers de l’opération) est vivement encouragée par
l’association.
Les Certificats
Référentiels et principe d’exigence :
Une opération qui se veut conforme aux labels
et certificats environnementaux doit satisfaire à un double référentiel :
1- Le management
environnemental de l’opération
2-
La qualité environnementale du bâtiment
- le management environnemental de l’opération
Ce référentiel permet de définir
le programme le plus adapté à l’opération.
appelé SME (Système de
Management Environnemental) par l’association HQE®
appelé SMO (Système de Management
d’Opération) par le CSTB (référentiel plus léger…à utiliser)
appelé MOE (Management
d’Opération Environnementale) par CERQUAL
Le SME (ou SMO ou MOE) définit le
programme selon 6 critères :
Les Enjeux
du Maître d’Ouvrage
La
fonctionnalité du bâtiment
Le site
Le contexte
réglementaire
Les parties
intéressées
Le budget
L’analyse de la politique environnementale du
Maître d’ouvrage et des enjeux de l’opération suivant les 6 critères précédents
permettra de définir le profil de l’opération (hiérarchiser les différentes
cibles)
- la qualité environnementale du bâtiment
Ce référentiel permet d’évaluer le traitement
de chacune des cibles suivant l’importance qui leur a été donné par le
référentiel précédent et ce à différentes étapes de la vie du projet (APS, PRO,
chantier).
appelé DEQE (Définition Exacte de la Qualité
Environnementale) par l’association HQE®
appelé QEB (Qualité Environnementale du Bâtiment) par
le CSTB … où se retrouvent les 14 cibles.
défini suivant plusieurs
thèmes (7, 9 ou 11) par CERQUAL.
L’association HQE® encourage toute démarche libre
qui ne traite qu’une seule ou plusieurs des 14 cibles mais favorise aussi toute
opération qui veut se faire certifier.
Obtention des certificats :
Le CSTB délivre la certification HQE® aux
opérations neuves qui :
- justifient de la conformité au SMO (souvent le rôle du
Maître d’Ouvrage) :
justification de son Engagement,
de la mise en œuvre et du fonctionnement interne, du pilotage de l’opération
- justifient le traitement des 14 cibles en fonction de leur
priorité et performance
(3 cibles
Très Performantes, 4 cibles Performantes, 7 cibles niveau réglementation)
Définition
des 14 cibles et 52 sous-cibles : voir annexe
1
Le contrôle du traitement de chacune de ces
cibles se fait par des audits à différentes phases de l’opération (phase
programme, passation des marchés de travaux, réception des ouvrages) .
CERQUAL regroupe les rubriques du label
QUALITEL avec de nouvelles rubriques environnementales pour définir le
certificat « Habitat & Environnement » concernant les opération
de logements neufs. Pour être certifiée, une opération de logement doit
justifiée du traitement de 6 thèmes minimum sur 7 thèmes possibles (définition
précise des 7 thèmes : voir annexe 2) :
1
– Management environnemental de l’opération
2
– Chantier propre
3
– Energie / Réduction de l’effet de serre
4
– Filière constructive / Choix des matériaux
5
– Eau
6
– Confort et santé
7
– Gestes verts
Le traitement des thèmes 1, 3 et 7 est
obligatoire ; Le thème éventuellement « non traité » sera le 2,
4, 5 et 6.
Le contrôle du traitement de chacun des
thèmes se fait à différentes phases de l’opération (APS, passation des marchés
/ début des travaux et livraison du bâtiment). 5 profils sont donc possibles.
Nota1 : Attention au dimensionnement des
locaux déchets (1 par escalier)
Nota 2 : Attention à la distance
entre production d’Eau Chaude et les points de puisage.
CERQUAL propose également la certification
d’opérations de rénovation & réhabilitation de logements avec les certificats
P.H. (Patrimoine Habitat) et P.H.E. (Patrimoine Habitat & Environnement).
La certification se fait sur l’amélioration
des performances du bâtiment par rapport à son état d’origine et non plus sur
des exigences absolues à respecter.
Pour les 2 certificats, la première démarche
est de définir le Bilan Patrimoine Habitat (BPH) qui est constitué d’un bilan
documentaire (informations détenues par le Maître d’Ouvrage) et par un bilan
technique (relevés sur place) .
Si le certificat PHE est recherché, il faut
également une Estimation Performance Energétique (EPE). Ceci doit se faire par
un diagnostiqueur BPH certifié par CERQUAL.
Suite au diagnostic le bâtiment est noté de A
à D ; seuls ceux notés A ou B pourront être certifiables ; ceux notés
C ou D devront faire l’objet d’une remise en état du constituant qui a donné
cette note.
La notation des éléments d’amélioration du
bâtiment se fait par des notes de 2 à 5 (comme QUALITEL) ; 2 étant le
minimum et 5 le plus performant .
Pour le certificat P.H. il y a 9 thèmes
regroupés en 4 catégories (voir annexe 3).
Un thème est obligatoire ( le 1er :
Management de l’opération). Le demandeur doit traiter au minimum 2 des 8 thèmes
restants au dessus de la réglementation afin de leur obtenir une note entre 3
et 5. les thèmes non approfondis devront satisfaire au minimum la
réglementation (note 2).
Pour le certificat P.H.E. il y a 11 thèmes
regroupés en 4 catégories (voir annexe 4).
4 thèmes sont obligatoires (
1 :Management de l’opération, 2 : Chantier propre, 3 : Gestes
verts et 10 : Performance énergétique). Le demandeur doit traiter au
minimum 2 des 7 thèmes restants au dessus de la réglementation afin de leur
obtenir une note entre 3 et 5. les thèmes non approfondis devront satisfaire au
minimum la réglementation (note 2).
Pour les 3 certificats délivrés par CERQUAL,
les contrôles doivent se faire par des auditeurs et vérificateurs extérieurs.
Le bâtiment est le premier environnement de l’homme
Pour l’OMS, l’environnement est l’un des quatre déterminants
de l’état de santé d’une population ( + facteurs génétiques + comportements
individuels + qualité des soins médicaux).
L’impact santé du bâtiment à un coût humain et social.
Elaboration du Plan National Santé Environnement (PNSE) en
2004 en France pour prévenir les risques sanitaires dus aux pollutions des
milieux de vie. (sur 45 actions, 10 concernent l’environnement bâti). Une
version light est disponible sur le CD.
Exemples de pathologies pouvant provenir du
bâtiment :
-
Intoxication (CO et plomb)
-
Maladies allergiques (allergie : maladie
environnementale-type)
-
Maladies infectieuses
-
Syndrome des bâtiments malsains
-
Sensibilité chimique multiple (réaction suite à une
exposition soutenue à un élément pathogène)
-
Cancers (comme le mésothelium dû à l’amiante)
-
Maladies cardiovasculaires (1500 infarctus / an surviennent
suite au tabagisme passif)
-
Trouble de la reproduction (ether de glycol (présent dans
les peintures en phase aqueuse))
-
Maladies neurologiques et psychiatriques (solvants)
Notions de danger et de
risque
Danger : capacité intrinsèque d’un facteur (chimique,
biologique, physique) de causer un dommage.
Risque : éventualité d’une rencontre entre l’homme et
un danger
Dommage : atteinte à l’intégrité physique ou psychique
de l’homme
Risque =
danger x exposition x sensibilité individuelle
(il peut
exister un danger, mais si l’homme n’est pas exposé le risque est nul)
Principe de classification des cancérogènes (Centre
International de Recherche sur le Cancer)
Groupe 1 –
cancérogène pour l’homme (amiante, radon, benzène, formaldéhyde, fumée de
tabac environnementale, poussière de bois, chlorure de vinyl…)
Groupe 2A – probablement
cancérogène pour l’homme (UVB, UVA, trichloréthylène…)
Groupe 2B – cancérogène possible
pour l’homme (champs magnétiques 50Hz, styrène, naphtalène…)
Groupe 3 – ne peut être classé
quant à sa cancérogénicité pour l’homme (laine minérale…)
Groupe 4 – probablement pas
cancérogène pour l’homme
Les
actions pour la protection de l’environnement doivent être vues dans leur
globalité à court et long terme car leur impact sur la santé n’est pas toujours
évidente :
Economie d’énergie :
La réduction trop importante de la
ventilation peut diminuer la qualité de l’air intérieur
L’abaissement de la température de
l’ECS entraîne le développement des légionelles
Utilisation réduite des ressources
naturelles :
L’économie
d’eau par le mélange air/eau peut entraîner de le développement des légionelles
Le recyclage de déchets industriels
dans les matériaux de construction peut entraîner une augmentation de la
radioactivité du nouveau matériau (phosphogypse, cendres volantes, laitiers…)
2.2.
Caractérisation sanitaire des produits de construction
Caractérisation sanitaire des produits de
construction
Choix intégré des produits de
construction / Cible 2
Le
choix des produits de construction peut avoir des répercussions directes sur
les cibles 7 à 14 de la QEB (annexe 1)
Constat
Actuellement, concernant la qualité sanitaire des produits
de construction :
Aucune
vérification n’est obligatoire avant la mise sur le marché*
Aucune
information rigoureuse n’est donnée*
* hors matériaux organiques en contact avec l’eau de
consommation
Cependant des produits de construction sains sont proposés
(produit dont les risques sanitaires sont évalués scientifiquement (à court et
long terme, suivant les étapes du cycle de vie, selon le mode d’utilisation et
suivant l’évolution des connaissances scientifiques).
Critères d’évaluation des produits de construction pour
des performances sanitaires satisfaisantes (selon la Directive « produit
de construction » 89/106/CEE – exigence n°3) :
L’émission
de composés organiques volatils (COV)
L’émission
de fibres et de particules en suspension
La
sensibilité aux microorganismes nuisibles
Comportement
face à l’humidité
Les
émissions radioactives
Et aussi (exigence n°5)
Les
performances acoustiques
Mise en place d’un étiquetage des
caractéristiques sanitaires (action 15 du Plan National Santé Environnement –
PNSE) :
50% des
produits de construction devront être étiquetés à l’horizon 2010
L’Etat
utilisera des produits étiquetés dans ses établissements publics
Les
collectivités locales seront invitées à le faire également
Ces substances sont composées de Carbone et
d’Hydrogène ; elles s’évaporent à la température ambiante et contaminent
l’air. (aldéhydes, cétones, alcools, éthers de glycol, différents
hydrocarbures…)
Effet sur la santé
-
Odeurs, irritations, allergies, maux de tête
-
Sensibilité chimique multiple
-
Troubles neurologiques
-
Trouble de la reproduction et du développement fœtal
-
Cancérogènes (benzène, formaldéhyde)
Famille de produits concernés
-
revêtement de sols et de murs
-
éléments de cloisonnage et plafonnages
- panneaux dérivés du bois (agglo, mélaninés, OSB, médium...)
-
produits de protection du bois
-
matériaux de maçonnerie
-
peintures et vernis
-
colles, enduits et mastics
-
ragréages de sol
-
matériaux d’isolation
Proposition de classification des produits de construction
par le CSTB en France :
Classe C
- : produits émissifs
Classe C : produits à faible émission
Classe C + : produits à très faibles émissions
Dépend de la sensibilité des matériaux à l’eau
Dépend de la sensibilité des matériaux aux attaques
biologiques
Les matériaux doivent être évalués en ce qui concerne la
croissance fongique (tous les matériaux) et la croissance bactérienne (les
matériaux soumis à des conditions d’hygiène et au nettoyage – hospitalier,
scolaire, restauration, agro-alimentaire…)
Aptitude à favoriser la croissance
fongique
Effet sur la santé
-
odeurs, irritations, allergies
-
infections graves : aspergillose invasive
-
toxines dont certaines cancérogènes
Famille de produits concernés
-
revêtement de sols et de murs
-
éléments de cloisonnage et plafonnages
-
produits de protection du bois
-
produits de ragréages des sols
-
matériaux d’isolation
-
peintures et vernis
-
colles, enduits et mastics
-
matériaux de maçonnerie
Proposition de classification par le CSTB en France :
Classe F
- : produit vulnérable
(plusieurs niveaux : - , 2- , 3- )
Classe F : produit inerte
Classe F + : produit fongistatique
Aptitude à favoriser la croissance bactérienne
Famille de produits concernés
-
revêtement de sols et de murs
-
éléments de cloisonnage et plafonnages
-
peintures et vernis
-
colles, enduits et mastics
Proposition de classification par le CSTB en France :
Classe B
- : produit vulnérable
(plusieurs niveaux : - , 2- , 3- )
Classe B : produit inerte
Classe B + : produit bactériosatique ou bactéricide
Tous les matériaux contiennent des radioéléments ; leur
radioactivité est normale si
Radium226 <
100Bq.Kg-1
Thorium232 <
100Bq.Kg-1
Potassium40 < 1000Bq.Kg-1
Mais cette radioactivité peut varier
- en fonction de l’origine géologique
radioactivité
élevée pour : granits, schistes alunifère, pierre ponce, tuff, pouzzolane
radioactivité
plus faible pour : marbre, plâtre naturel, bois
- si intégration de déchets industriels
gypses
dérivés des phosphates, cendres volantes, laitiers, silicate de sodium
Famille de produits concernés
-
matériaux d’isolation
-
produits de ragréages des sols
-
matériaux de maçonnerie
Proposition de classification par le CSTB en France :
Classe R
- : fortes émissions
radioactives
Classe R : faibles émissions radioactives
Classe R + : très faibles émissions radioactives
Fiches des données de sécurité (FDS)
Communication
obligatoire depuis 1998
Fournit les
informations concernant les dangers directs d’un produit (inhalation, contact,
projection)
Nécessite
d’avoir la liste des phrases à risque (que signifie R1, R2 .. R64 ? voir
CD)
Objectif :
assurer la protection des travailleurs (mise en œuvre) et de l’environnement
Trop
imprécis et trop partiel … peu adaptées à l’exposition des occupants d’un
bâtiment
Marquage CE
Ce marquage
regroupe différents systèmes d’attestation de conformité à la norme harmonisée.
Il n’est pas une marque ou un
label de qualité ; mais indispensable pour la mise sur le marché ;
Le niveau de performance est
uniquement lié à la question de sécurité de l’ouvrage.
Les certifications numérotées 1 et 1+ sont données par des organismes
agréés ; les certifications numérotées 2, 3 et 4 sont basées sur les
déclarations faites par les fabricants.
Eco-label européen
Le label
concerne : Les revêtements de
sols durs
Les
ampoules compactes avec ballasts électroniques et tubes fluorescents
Les
peintures et vernis de décoration intérieures
Les
critères d’attribution du label sont environnementaux
Marque NF Environnement
La marque
concerne les peintures, vernis et produits connexes uniquement.
Les critères sanitaires demandés par la marque sont moins contraignants
que ceux demandés par l’Eco-Label européen.
A prescrire :
Peintures alkydes en émulsion (« glycéro à l’eau »)… l’avantage de la
glycéro sans l’inconvénient du solvant.
Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires
(FDES)
Les données
sanitaires sont moins structurées et complètes que les données
environnementales
Comité Environnement et santé des AT – CESAT
Label danois et norvégien
Label américain
2.3.
Ambiance intérieure & santé
Humidité, chauffage & santé - Confort
hygrothermique / Cible 8
Pour le bien être de l’homme le taux d’humidité de l’air
doit être entre 40 et 60 %
A partir de 45% le développement des
micro-organismes est favorisé
En France, 1/3 des logements présentent des traces
d’humidité ; 57% dans les chambres
Les causes d’humidité dans le bâti
- dues au
bâti :
Infiltrations
d’eau / dégâts des eaux
Remontées
capillaires
Mauvaise
isolation / ponts thermiques
- dues aux
occupants :
vapeur
d’eau (respiration / sudation)
activités
domestiques (cuisine, toilette, linge…)
poêles à
gaz ou à pétrole
mauvaise
ventilation ; manque d’aération
sur-occupation
nombre
important de plantes
Les conséquences sanitaires
®
Développement de micro-organismes (bactéries, acariens, termites, blattes,
moisissures)
Irritations,
intoxications, allergies, infections, cancers
(logements
avec moisissures apparentes : risque d’asthme x3 chez les enfants)
(10 à 15 %
de la population est allergique aux moisissures fréquentes comme Cladosporium
ou Alternaria)
®
Augmentation des émissions des matériaux
Aldéhydes
et formaldéhydes (colles, panneaux de particules…)
Acides
phtaliques (matériaux contenant des plastifiants)
Ammoniac…
® Action synergique avec d’autres matériaux
Le chauffage dans le bâtiment
Les chauffages par combustion
Emission de
divers polluants à l’intérieur et à l’extérieur (CO, NOx, hydrocarbures,
poussières, vapeur d’eau…)
Les chauffages à air pulsé
Diminution
de la qualité de l’air
Les chauffages par circulation d’eau
Laisse une
meilleure qualité à l’air ; rayonnement plus important
Le
chauffage basse température évite les inconvénients des anciens systèmes
Attention
aux conséquences sur le revêtement de sol : émission de COV ?
Le chauffage électrique
Les convecteurs
assèchent l’air et font circuler l’air et les poussières
Les
panneaux radiants dessèchent moins l’air
Les
planchers chauffants : les câbles amagnétiques à 2 conducteurs évitent la
création de champs magnétiques
Les
plafonds chauffants ne donnent souvent que de faibles champs magnétiques
1 ménage sur 3 se plaint du bruit le jour
1 ménage sur 5 se plaint du bruit la nuit
Le
bruit est un son qui gêne (fréquence donnée en hertz Hz ; intensité donnée
en décibel dB)
Principales sources de bruit
Le trafic
routier
Le trafic
ferroviaire (1er circulaire sur le bruit ferroviaire en 2002)
Le trafic
aérien (cartographie du bruit autour des aéroports)
Les
activités industrielles (installations classées réglementées et contrôlées par
la DRIRE)
Les bruits
de voisinage
Les lieux
musicaux (niveau sonore réglementé)
Les
activités de sport et de loisir
Les réactions aux niveaux sonores
Confort
30
à 35 dB à l’intérieur / <60 dB à l’extérieur
Réactivité
cardiaque pendant le sommeil 50 dB pour
l’enfant / 60 dB pour l’adulte
Gêne et
fatigue
60
dB
Modification
du comportement
>
65 dB
Oreille en
danger
85
dB
Douleur
120
dB
Quelques repères
Bruit de
fond habituel dans une maison : 30 à
40 dB
Conversation
normale :
40
à 60 dB
Radio,
téléviseur
60
dB
Voiture
dans la circulation : 80
dB
Discothèque,
baladeur, marteau piqueur 100 dB
Avions de
ligne, concert de rock 120 dB
Les effets du bruit sur la santé
Atteintes
auditives précoces
Effets
physiologiques
Stress
(effets cardiovasculaires, vertiges, nausées, modification de la vision…)
Perturbation
du sommeil (retard d’endormissement, réduction du sommeil profond et paradoxal)
Effets
psychologiques
Diminution
des performances psychomotrices (moins de vigilance, temps de réaction plus
long)
Diminution
de la communication (retard des acquisitions chez l’enfant, effet de masque)
Gêne
(atteinte au bien-être)
Si une habituation psychologique au bruit semble possible, il
n’y a pas d’habituation physiologique… même pendant le sommeil.
Solutions techniques dans le bâtiment
Isolation
acoustique basée sur le système « masse-ressort-masse »
Réduction
des bruits aériens (matériaux lourds en façade ; double vitrage dissymétrique…)
Réduction
des bruits d’impact (chape flottante sur isolant à privilégier)
Réduction
des bruits d’équipements (pas de contact des appareils avec les
cloisons …)
Les effets de la lumière
La vision
(diurne avec les cônes permettant de voir les couleurs ; nocturne avec les
bâtonnets)
Absorption
à travers la peau (la production de vitamine D3 est le seul effet
positif ; pour l’OMS l’exposition d’une partie du corps 1/2h /j à midi
suffit aux besoins biologiques)
Synchroniseur
des rythmes biologiques (rythme circadien)
Photothérapie
Toute source lumineuse (artificielle et naturelle) doit être
contrôlée. La lumière solaire entrant directement par les ouvertures sans
rideaux ni stores n’est pas nécessairement meilleure qu’une lumière
artificielle bien dirigée. Un bon éclairage est celui qui est dirigé vers les
bons endroits pour offrir un éclairage là où on en a besoin et pour rendre
l’espace attrayant.
Les sources artificielles de lumière
Incandescence Lampes à
incandescence
(Filament de tungstène) Lampes
à halogène (prescrire à double enveloppe ou avec verre
de protection)
Fluorescente Lampes
fluorescentes compactes (» 5mg de
mercure)
(Vapeur de mercure) Tubes
fluorescents blanc (» 20mg de
mercure)
Tubes
fluorescents colorés
Prévoir la collecte en fin de vie
Décharge Lampes
aux halogénures métallique (prescrire à double
enveloppe)
Lampes
à vapeur de mercure haute pression
Lampes
à vapeur de sodium haute pression – lumière jaune ; éclairage public
Induction Lampes
à induction (champ magnétique de 2.65MHz)
t°
de couleur entre 2 700 et 4 000 °K ; IRC = 85
LED
durée
de vie 50 000 h ; pas d’UV ; t° de couleur 4 000 °K ; IRC entre
65 et 85
(diode électroluminescente) Faible
consommation d’énergie
Les paramètres du confort visuel
Niveau
d’éclairement adapté en fonction des activités (nb de lux)
Contraste
(+ de contraste augmente la performance visuelle)
Absence
d’éblouissement et de reflets
Absence
d’ombres gênantes
Distribution
harmonieuse de la lumière dans l’espace
Rendu
correct des couleur (en incandescence ICR=100 ; en
fluorescence ICR doit être > à 80)
La
moitié des tubes fluorescents ont un IRC < à 40 !! (blanc industrie)
Température
de couleur (teinte chaude de 2 700 à 3 000 °K ; teinte froide de 5 500 à 6
500 °K)
De
5 000°K et + : reproduit + fidèlement les couleurs (nécessaire pour
discerner les nuances très proches)
De
3 000 à 4 000 : bureau, salle de conférence, école, bibliothèque, restaurant
A
moins de 3 000°K : habitat (incandescence, halogène, fluo compact = 2
700°K)
Les tubes fluorescents
Les tubes fluorescents sont caractérisés par un code à 3
chiffre qui donnent l’IRC et la t° de couleur :
Par ex : 965 – le 1er chiffre donne l’IRC (9
signifie 90)
– les 2
autres chiffres donnent la température de couleur (65 pour 6 500°K)
L’éclairage à spectre continu n’est ni pire ni meilleur que
les autres types de lampe
L’effet stroboscopique des tubes fluorescents (tremblement
de la lumière) est diminué avec les ballasts
électroniques à fréquence rapide 20 000Hz ; les ballasts
ferromagnétiques ne doivent plus être prescrits.
Les
ampoules compactes avec ballast électroniques et tubes fluorescents sont soumis
à l’Eco-label européen : Réduction
des déchets d’emballage
Contenu
de mercure limité
Longévité
supérieure
2.4.
Polluants de l’air intérieur & santé
Polluants de l’air intérieur & santé – Qualité
de l’air / Cible 13
Qualité de l'air
L’air intérieur d’un logement est plus pollué que l’air
extérieur (cette pollution dépend du bâtiment et des occupants).
Création d’un observatoire de la qualité de l’air intérieur
en juillet 2001 : www.air-interieur.org
La
qualité de l’air intérieur dépend :
des
caractéristiques de la construction (émanation de gaz du sous sol,
environnement proche, produits de construction : revêtement, peinture,
colle…)
des
systèmes (ventilation, chauffage, climatisation)
des
occupants et de leurs activités (fumée de tabac, animaux domestiques, mode de
cuisson…)
des
équipements (mobilier, humidificateur, imprimantes, photocopieur…)
de
l’entretien et de la maintenance (produits de nettoyage, pesticides…)
Parmi les polluants les plus nocifs à court terme on
retrouve :
Le monoxyde
de carbone CO
Les
composés organiques volatils (COV)
Les polluants
biologiques (allergènes d’acariens, d’animaux, de pollen ;
moisissures ; légionelles)
Parmi les polluants les plus nocifs à long terme on retrouve
notamment :
Les
aldéhydes
Le radon
L’amiante
La fumée de
tabac
Gaz invisible, inodore, mortel
Principales pathologies : Maux de tête, fatigue,
nausée, somnolence, vertige, maladies cardiovasculaires…
Equipements responsables Chauffe-eau,
chauffe-bain
Cuisinières,
braseros, appareils mobiles de chauffage, cheminées
Moteurs
thermiques, appareils à essence ou à gaz, dans local clos
Principale source à l’intérieur des bâtiments : la
fumée de tabac
Acariens (matelas, oreiller, couette, moquette, peluches,
double-rideaux, tissus muraux, siège avec textile.)
Blattes
Animaux domestiques (chat en particulier, chien, hamster,
cobaye)
Oiseaux (excréta de pigeons, de perruches)
Nourriture pour poisson (daphnie)
Pollens provenant de l’extérieur (principalement bouleau et
thuyas : à proscrire)
Moisissures : irritations (voies respiratoires),
allergies, infections (aspergillose invasive)
Se
développent sur l’humidité (ponts thermiques, condensation, salle de bain
(joints),
faux
plafonds, matelas…
C’est la première source de pollution dans les maisons
Absorption + désorption des polluants par les matériaux de
construction
Tabagisme passif : problèmes
respiratoires, cancer du poumon, insuffisance coronarienne
2000
à 3000 morts par an en France (source : académie de médecine)
La
fumée de tabac est classée cancérogène certain (groupe 1) depuis juin 2002
Principales sources : balai, plumeau, aspirateur,
chauffage par convection (foyer ouvert ou soufflerie)
Dispersion des poussières, augmentation des allergènes
Pour les aspirateurs : utiliser des sacs doubles
épaisseurs et des filtres HEPA
Les
grosses particules (>10mm) favorisent :
inflammation, irritation, allergies (peau, voie respiratoire, yeux)
Les fines particules (<3mm) atteignent l’alvéole pulmonaire (véhiculent bactéries,
virus…)
Solution : l’aspiration
centralisée
La concentration à l’intérieur des logements est supérieure
à l’extérieur (de 2 à 4 fois plus que les normes européennes.
Principales sources : la
fumée de tabac
Cuisinières
et radiateurs à gaz ou à Kérosène
Poêles
à bois, cheminées à foyer ouvert
Moteurs
à essence
Veilleuses
de chauffe-eau et des poêles
Encens
Les effets : gaz
irritant pénétrant jusqu’à l’alvéole pulmonaire
Augmentation
de la sensibilité aux infections bronchiques chez les enfants
Hyperactivité
bronchique chez les asthmatiques
Sources intérieures : Photocopieuses
et imprimantes laser
Bains
bouillonnants avec générateur d’ozone
Ioniseurs
et purificateurs d’air
Anciennes
hottes aspirantes à recyclage
Soins
esthétiques et désinfection cutanée
Les produits de construction peuvent absorber l’ozone et,
suite à une dégradation chimique, émettrent des COV (surtout des aldéhydes)
Les effets : irritations
occulaires
Diminution de la fonction
respiratoire (surtout chez l’enfant et les asthmatiques)
Sources intérieures : utilisation
du charbon comme combustible (émet 10x plus de SO2 que le gaz)
Radiateurs
à fuel
Les effets : irritation
et altération de la fonction respiratoire
Aggravation
des symptômes respiratoires chez l’adulte
Sensibilité
importante des enfants et des asthmatiques
Il appartient à la famille des aldéhydes. C’est le polluant
de l’air le plus fréquent et le mieux connu.
Sources intérieures : fumée
de tabac
Produits
dérivés du bois (surtout aggloméré brut ou à chant non revêtu) Cause :
colle
Meubles
Revêtements
de sol (moquette…)
Vernis
pour parquet
Cuisson
au gaz
Colles
en phase aqueuse
Produits
d’entretien désinfectants
Apprêt
des textiles : tissus infroissables, facile à repasser…
Les effets :
Signes sensoriels : odeur
piquante ; irritation des yeux ; irritation du nez et de la gorge
Signes neurovégétatifs et comportementaux : fatigue, maux de tête, vertige, soif
inhabituelle au réveil
Nausées,
vomissements, douleurs abdominales, diarrhée
Insomnie
ou somnolence, diminution de la vigilance
Trouble
de la mémoire, de l’humeur
Signes respiratoires et cutanés : allergies cutanées (eczéma,
urticaire)
Allergies
respiratoires (rhinite, asthme)
Cancérogénicité : augmentation
du cancer rhinopharynx chez l’homme
Classé
cancérogène certain (groupe 1) depuis juin 2004
Valeur limite : 0,1ppm (soit 0,12mg/m3) - 1
cigarette dans une pièce produit 0,1mg/m3
Les solutions : Ne
pas fumer dans les bâtiments
Eviter
l’utilisation de panneaux bois collés bruts (ou à chants non revêtus)
Utiliser
des panneaux de bois marqués CE (prescrire des panneaux
E1)
(il
n’y a pas d’informations obligatoire sur le panneau si le collage est
phénolique)
Ce sont des hydrocarbures (composés de carbone et
d’hydrogène)
Ex : benzène, toluène, xylène, styrène, chlorure de
vinyle, dioxines, phénol, acétone, acide acétique…
Sont associés des composés moins volatiles : éther de
glycol et phtalates.
Tous ces composés s’évaporent et deviennent des gaz ou des
vapeurs à température ambiante et contaminent l’air.
La plupart des substances odorantes sont des COV mais tous
les COV ne sont pas odorants.
Les sources : pollution
aérienne voisine (pollution du sol)
Produits
de construction (émissions primaire et secondaire ; absorpsion-désorption)
Activité
humaine (produits d’entretien, cosmétique, désodorisants)
Combustion
(fumée de tabac, cuisson au gaz, chauffage)
Les effets : Odeur,
irritation, allergie, signes généraux (céphalées, fatigue…)
Troubles
de la reproduction et du développement
Signes
neurologiques
Cancer
et effets génotoxiques
Les COV et le bois dans le bâtiment :
Le bois brut émet des COV naturels (surtout aldéhydes et
terpènes)
Les bois traités sont à différencier selon le
traitement :
En phase
organique avec des solvants pétroliers : risques les plus importants
En phase
aqueuse : émissions moins importantes, surtout des éther de glycol
(préférer les P aux E)
Matières
actives actuellement utilisées : insecticide :
perméthrine, cyperméthrine
Fongicides :
propiconazole, tébuconazole
Ces
4 molécules sont très peu volatiles
Les bois collés émettent principalement des formaldéhydes
Les finitions du bois peuvent limiter le dégagement de
formaldéhydes mais émettre d’autres COV.
Les COV et les
peintures
Pour les peintures en phase solvant les COV correspondent à
50% du produit et se dispersent complètement dans l’air au séchage.
Pour les peintures en phase aqueuse, les éthers de glycol
représentent les éléments les plus nocifs. Ils se décomposent en 2
familles : la série E (dérivés de l’éthylène de glycol) et la série P
(dérivés du propylène de glycol). La série P est moins toxique que la série E.
La toxicité des éthers de glycol porte surtout sur le système de reproduction
et le sang
De « nouvelles » peintures regroupent les
avantages des 2 précédentes sans en accumuler les inconvénients : les
« alkydes en émulsion » (glycéro à l’eau) : ne contiennent ni
solvants ni éthers de glycol.
Les peintures minérales, à la chaux ne contiennent pas de
COV.
Les fibres peuvent être naturelles (minérales comme
l’amiante ou organique comme le chanvre, le lin, le coton…) ou artificielles
(minérales comme les laines d’isolation ou organiques comme la cellulose,
l’aramide…).
Les fibres sont libérées dans l’air lors de leur
manipulation (mise en place et enlèvement) ou lors de leur vieillissement (si
elles sont en contact avec l’air intérieur).
La problématique sanitaire des fibres tient à leur forme
(allongées), à leur taille (les fibres < 3mm atteignent l’alvéole pulmonaire) et à leur bio-persistance
pulmonaire (qui dépend des caractéristiques chimiques et physiques de la fibre
et des moyens de défense du poumon).
Rappel : Les fibres d’amiante sont dangereuses à cause
de leur petit diamètre (de 0,03mm à 1mm) et de
leur bio-persistance pulmonaire très élevée. Elles sont à l’origine de maladies
fibrosantes et de cancers (cancer bronchique et mésothèliomes).
Les fibres minérales artificielles :
Risques dermatologique
de faibles concentration dans
l’air (0,01f/cm3) suffisent pour la dermite irritative
50% des
ouvriers qui en posent présentent des signes de dermite
Les faux-plafonds en fibres
minérales sont l’une des origines principales des fibres dans l’air.
Risques cancérogènes pulmonaire :
Des études portent sur les fibres minérales artificielles depuis
1987 et sont passées du groupe 2B (cancérogène possible) au groupe 3 (ne
peuvent être classées quant à leur cancérogénicité) en 2001.
Les FMA sont moins agressives pour
le poumon grâce à leur diamètre en moyenne plus grand qui leur permet
d’atteindre moins facilement l’alvéole pulmonaire
Tout produit contenant des laines minérales doit avoir un
étiquetage de sécurité :
Xn nocif,
R40 possibilité d’effets irréversibles et R38 irritant pour la peau
Xi irritant
et R38 irritant pour la peau
Les fibres végétales et animales
Les fibres végétales et animales ont les avantages d’être
renouvelables mais aussi de stocker le CO2 Cependant leur sensibilité aux
micro-organismes doit encore être évaluée ; la bio-persistance pulmonaire
de ces fibres doit également encore être évaluée.
La cellulose est faite à partir de papier journal déchiqueté
(+ retardateur de feu et fongicide). L’application peu se faire par soufflage,
projection ou plaques flexibles.
Le chanvre est utilisée pour faire de la laine de chanvre ou
du béton de chanvre si on y ajoute de la chaux.
D’autres fibres sont également utilisables comme le lin, le
coton, la laine de mouton, les plumes de canard…
Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle (de la
famille de l’uranium 238) présent sur toute la surface de la planète ; on
trouve cependant des concentrations plus élevées sur les sous sols granitiques
et volcaniques.
Le radon est apparu comme une cause certaine de cancer du
poumon chez l’homme ; on estime qu’il joue un rôle dans environ 10% de
tous les cancers du poumon.
31 départements présentent une concentration de radon
moyenne annuelle supérieure à 100Bq/m3 dans les habitations ; des travaux
doivent être entrepris si la moyenne dépasse 400Bq/m3.
Afin de prévenir les risques du radon, il faut empêcher /
limiter sa pénétration dans le logement. Pour cela :
-
réduire la surface de contact sol-bâtiment
-
étancher l’interface sol-bâtiment
-
mettre en dépression l’interface sol-bâtiment (ventiler
cette zone + ventilation double-flux pour les locaux adjacents).
2.5.
Impact du bâtiment sur la qualité sanitaire de l’eau
Impact du bâtiment sur la qualité sanitaire de
l’eau – Qualité de l’eau / Cible 14
La qualité de l’eau dans le bâtiment doit être régulièrement
contrôlée car le bâtiment peut diminuer la qualité chimique de l’eau (suite à
la corrosion) ainsi la que la qualité bactériologique de l’eau
(légionnelles). L’eau peut également changer la qualité des installations du
bâtiment (entartrage).
Le décret de
décembre 2001 définit de nouvelles normes applicables depuis 2003 afin de mieux
maîtriser la qualité de l’eau au robinet du consommateur.
Réseau et qualité chimique de l’eau
Les tubes métalliques et les soudures
L’acier galvanisé : usage aujourd’hui fortement
déconseillé car la potabilité de l’eau peut être remise en question si la
galvanisation n’est pas de bonne qualité (zinc, plomb, fer)
Le cuivre : résiste mal aux traitements chimiques
(chlorés) de l’eau. Sensibilité à l’érosion favorisant l’entartrage.
L’acier inoxydable : l’adjonction de chrome diminue la
sensibilité à la corrosion. L’échauffement dû aux soudures peut modifier la
structure du métal et diminuer ses propriétés.
Le plomb : la quantité de plomb dans l’eau augmente
quand le pH < 7,2, dans les canalisations de faibles diamètre, de grande
longueur, quand l’eau stagne longtemps ou quand la température > 20°. Le
saturnisme hydrique est particulièrement grave pour le fœtus et le jeune
enfant.
Les matériaux de synthèse
Ces matériaux sont moins sensibles à l’entartrage et plus
faciles à mettre en œuvre. Ces matériaux doivent avoir l’attestation de
conformité sanitaire (ACS) pour être mis en œuvre.
Pour la petite distribution et le réseau de chauffage on
retrouve 2 familles de matériaux :
Les polyoléfines
-
polybutylène PB
-
polypropylène PP
-
polyéthylène PE (pour l’eau froide uniquement)
-
polyéthylène réticulé PER
-
matériaux multicouches
Les matériaux vinyliques
-
polychlorure de vinyle non plastifié (PVC unplastified) PVC-U qui résiste
bien aux agents chimiques (notamment le chlore) mais doit être utilisé pour les
réseaux d’eau froide (l’élévation de température abaisse les propriétés
mécaniques de la canalisation).
-
polychlorure de vinyle surchloré PVC-C qui présente une bonne résistance aux
agents chimiques (notamment le chlore) et peut être utilisé pour l’eau chaude
et froide .
Le biofilm
Tous les matériaux peuvent être générateurs de biofilm du fait de leur composition, de leur âge, de
l’état de surface de la canalisation mais aussi du
relargage de composés biodégradables.
Le biofilm c’est l’ensemble de micro-organismes adhérant et
colonisant les surfaces en contact avec l’eau (par ex : le long de la
paroi interne des canalisations). La fragmentation de ce biofilm, lors de
variations de pression, peut contaminer l’eau. Le biofilm peut donc être d’une
certaine manière un réservoir à légionelles où elles trouvent un lieu propice
au développement.
N’ayant pas encore de méthode normalisée de mesure du
biofilm, ce critère ne doit pas, actuellement, être discriminant dans le choix
d’un matériau de réseau d’ eau chaude sanitaire ECS ; il apparaît
cependant que le biofilm se développerait différemment en fonction des
matériaux :
-
Dans les matériaux synthétiques, le biofilm se développerait
plus sur les matériaux en polyéthylène que sur ceux en PVC-C.
- Pour les matériaux métallique : les canalisations en acier
inoxydable limitent la formation du biofilm alors que la présence d’huile
minérale dans le cuivre favoriserait plus de développement du biofilm sur ce
type de matériau.
Le développement des légionelles.
La Legionella a été identifiée en 1980 dans l’eau chaude
pour être une cause possible de pneumonies.
3 conditions favorisent le développement des
légionelles :
-
la température de l’eau (température de prolifération :
entre 20 et 45 °C ; optimum vers 35°C) .
-
la stagnation (faible débit, arrêt prolongé des équipements,
bras morts)
-
Corrosion et entartrage (source de nutriments pour les
bactéries)
Les
légionelles ne supportent pas les hautes températures : tous les germes
sont détruits dès que l’eau est portée à 60°C pendant 2 minutes.
Les légionelles sont des
bactéries hydriques. La contamination se fait par inhalation si les légionelles
passent dans l’air (lorsque l’eau est pulvérisée ou impactée ou lorsque l’air
bouillonne dans l’eau). Les micro gouttelettes < à
5mm
atteignent l’alvéole pulmonaire.
Il n’y a pas de contamination par ingestion !
Principales sources de production :
-
tours aéroréfrigérantes des systèmes de climatisation
-
douches, bains à remous et à jets, humidificateurs
-
nébuliseurs, brumisations, soins thermaux, fontaines
décoratives
Les syndromes vont de l’état pseudo grippal bénin à la
pneumonie grave, diarrhée, confusion mentale.
Professions à risque : plombier, agents d’entretien, intervenants
sur tours aéroréfrigérantes.
Pour limiter les risques dans les réseaux d’ECS il
faut :
-
éviter les défauts de conception (bras morts)
-
éviter les défauts d’entretien
-
réguler la température de l’eau (60°C pendant 2min au moins
1 fois par jour + 50 à 55°C en permanence)
Pour limiter les risques « légionelles » dans les
tours aéroréfrigérantes, il faut :
-
réduire la production et l’émission des micro-gouttelettes
(mise en place de pare-gouttelettes)
-
choisir des matériaux peu sensibles à la corrosion, à
l’entartrage, à la formation du biofilm
-
entretien et maintenance régulière
2.6.
Environnement électromagnétique & santé
Environnement électromagnétique & santé – Qualité
sanitaire des espaces / Cible 12
L’onde
électromagnétique.
L’onde électromagnétique correspond à la propagation d’un
champ électrique E (mesuré en
volts/mètre) couplé à un champ magnétique H (mesuré en ampère/mètre) ; le
produit de ces 2 champs est mesuré en watts/mètre².
La densité de flux magnétique ou induction magnétique qui
traverse un corps est mesuré en Teslas (T).
L’intensité des
champs diminue en fonction du carré de la distance
(si l’on
triple la distance, l’intensité est divisée par 9)
Le spectre électromagnétique :
0 Hz Champ
statique distribution et utilisation du
courant électrique continu
électrolyse
(industrie de l’aluminium)
trains
par lévitation magnétique
imagerie
et spectroscopie par résonance magnétique
0 Hz – 10 kHz Extrêmement tout équipement fabriquant ou
utilisant l’énergie électrique (50-60Hz)
basses
fréquences trains
10 kHz-300 MHz Radiofréquence écran vidéo
chauffage
par induction
radiodiffusion,
radioamateurs, radio FM
réseaux
radioélectriques, balises
télévision
bande I, bande III
300MHz-300GHz Hyperfréquence télévision bandes IV-V
GSM
900 et 1800
radars
fours
à micro-ondes
Bluetooth
L’électricité
est la principale source de champs électromagnétiques d’extrêmement basse
fréquences (CEM) dans l’environnement quotidien :
Sources extérieures : lignes électriques,
transformateurs…
Sources intérieures : tout équipement avec moteur,
alternateur, transformateur ou utilisant l’induction
Rappel : les champs magnétiques 50Hz sont classés
Groupe 2B (cancérogène possible pour l’homme).
Les champs électriques 50Hz, les champs électriques
statiques ainsi que les champs magnétiques statiques sont classés Groupe 3
(inclassifiables quant à leur cancérogénicité).
Le champ électrique 50-60Hz (V/m) dépend de la
tension (une lampe éteinte mais branchée produit un champ E). Les objets
forment écran au champ électrique (mur, corps humain, édifices…).
Les champs électriques basse fréquence ne pénètrent pas dans
le corps et forment une charge à la surface.
Le champ magnétique 50-60Hz (A/m, Gauss ou Tesla)
dépend de l’intensité (une lampe allumée produit un champ M). Le champ
magnétique traverse la matière sans être diminué.
Les champs magnétiques basse fréquence pénètrent dans le
corps et provoquent l’apparition de courant dans le corps humain.
Les enfants ne devraient pas être exposés à des champs
supérieurs à 0,4 mT (micro
Tesla)
L’OMS recommande au grand public de réduire l’utilisation de
certains appareils électriques et d’augmenter la distance avec les sources
produisant des champs relativement élevés.
Les lignes électriques :
Très Haute Tension (THT)
- 400 kV :
« autoroutes de l’électricité» acheminent le courant à partir des
centrales électriques
- 250 kV : transport du
courant du réseau d’interconnexion vers les zones d’utilisation
Haute Tension (HT)
- 90 et 63
kV : desservent la grande industrie, la SNCF et les centrales de
distribution EDF-GDF
Moyenne Tension (MT)
- 15 et 20
kV : distribuent les petites villes, les grandes surfaces, les moyennes
industries
Basse Tension (BT)
- 220V et
380V : délivrent le courant aux particuliers
Distance approximative de recul nécessaire des lignes
électriques pour avoir un champ inférieur à 0,4
mT :
150 m pour les lignes 400kV
100 m pour les lignes 250kV
50 m pour les lignes 63kV
25 m pour les lignes 20kV
10 m pour les lignes 220V
Les autres sources de champs électromagnétiques d’extrêmement basses
fréquences :
-
Stations de transformation ; transformateurs
-
Eclairage public
-
Trains, métro, tramway
-
Equipements domestiques :
o
Un fer à repasser génère un champ magnétique de 0,06 à 0,7mT
o
Un sèche-cheveux génère un champ magnétique de 0,01 à 7mT
o
Un rasoir électrique génère un champ magnétique de 0,08 à 9mT
o
Un robot domestique génère un champ magnétique de 0,6 à 10mT
o
Un réfrigérateur génère un champ magnétique de 0,01 à 0,25mT
o
Un télévision génère un champ magnétique de 0,04 à 2mT
o
Une couverture chauffante génère un champ magnétique de 15 à
25mT
o
Une plaque à induction génère un champ magnétique de 130 à
2300mT
(niveaux moyens d’émission des
appareils courants à 30cm)
Principaux effets des champs électriques et magnétiques 50Hz :
Les liens directs entre ces champs électromagnétiques et
certains symptômes chez l’homme sont encore assez flous :
Il peut y avoir un lien avec la dépression (trouble du
rythme circadien vraisemblable) ainsi qu’avec la maladie d’Alzheimer et la
sclérose latérale amyotrophique. Concernant le reproduction, les risques accrus
d’avortement spontané ou de malformations congénitales n’ont pas été confirmés.
Par contre les risques de leucémie chez l’enfant seraient accrus (doublement
des risques) et il peut également y avoir un lien possible avec la lymphoïde
chronique chez les adultes exposés professionnellement. Le lien avec le cancer
du cerveau ne peut être confirmé (même si, au cours de 3 études, il a été
constaté une surmortalité constante par cancer du cerveau chez les salariés
EDF). Les effets des champs électromagnétiques sur le rythme cardiaque ne sont
pas encore connus.
Sur les animaux, les champs 50Hz peuvent favoriser de
l’évolution des tumeurs cancéreuses sans en être à l’origine.
(d’après INRS. Champs électriques. Champs magnétiques. Ondes
électromagnétiques, 1995
Gilles Thériault, 25é Congrés international en santé au
travail, Stockholm, 1996
Et NIEHS Report, Health
effects from exposure to power-line frequency electric and magnetic fields,
1999)
Hypersensibilité électromagnétique
Certaines personnes attribuent divers troubles de santé à
une exposition électromagnétique: stress, fatigue, modification du sommeil,
éruptions cutanées, démangeaison, troubles digestifs... Il n’y a pas de
mécanismes biologiques actuellement connus qui permettent d’apporter une
explication.
Lors d’expositions contrôlées (études récemment réalisées en
Scandinavie)les réaction des sujets étaient disparates.
Il existe une hypersensibilité aux produits chimiques, une
hypersensibilité électromagnétique certainement aussi.
Les précautions
Afin de limiter les risques il
faut:
-
mettre les appareils à la terre
-
équilibrer les phases (en installation triphasées)
-
prescrire des équipement amagnétiques (plancher et plafond
chauffant)
-
installer les transformateurs à des endroits judicieux
-
s’éloigner des sources des champs
Des pays comme l’Italie, la Suisse, le Luxembourg, la Suède
ou la Canada prennent déjà des dispositions afin de limiter l’exposition de la
population aux champs électromagnétiques.
Les ondes radioélectriques sont utilisées pour :
Les télécommunications
(plus la fréquence est élevée, plus elle peut véhiculer
d’information)
Elles utilisent une gamme de fréquence très large : de
10 kiloHertz à 300 gigaHertz
Radiodiffusuion, télévision, télémesure, radars civils et
militaires, radiobalisage, téléphonie mobile, radioamateurs, police, pompiers,
taxi…
A noter que les antennes FM et TV sont 100 à 5000 fois plus
puissantes que les antennes de la téléphonie mobile… mais leur implantation est
plus élevée.
La production de chaleur
En équipement domestique (plaque de cuisson à induction,
four à micro-onde…)
En équipement industriel (séchage du bois, plâtre, textile,
papier, céramique… ou soudage)
En équipement médical (diathermie, bistouri électrique,
matériel de physiothérapie…)
Mode d’action des hyperfréquences et des
radiofréquences :
Les effets thermiques dû à l’échauffement (vasodilatation,
perturbation métabolique).
Les effets athermiques ou spécifiques (effet sur l’organisme
sans intervention de la chaleur… nature et importance à déterminer à cause de
controverses scientifiques)
La pénétration des ondes dans les tissus (pénétration plus
faible quand la fréquence est plus élevée) : la pénétration des ondes FM
de 100MHz est plus importante que celles de 1GHz).
Les téléphones mobiles
Le Débit d’Absorption Spécifique (DAS) quantifie le niveau
d’exposition de la tête de l’usager (densité de puissance dissipée par unité de
masse). Il dépend de l’antenne du téléphone, de la main et de la tête de
l’usager.
Selon les recommandations européennes, la valeur du DAS
intégré dans 10g de tissu ne doit pas dépasser 2W/kg (le DAS diminue ces
dernières années pour arriver entre 0,15 et 0,7W/kg).
Les téléphones avec antennes en hélice sont les plus émetteurs.
Le kit main libre diminue le DAS d’un
facteur moyen de 10 (le téléphone se trouve plus loin de la tête)
Les risques :
-
risques à court terme : accidents de la route
-
interférence électromagnétique (stimulateur cardiaque,
prothèse auditive, pompe à insuline…)
-
maux de tête, migraines (des travaux suggèrent la
possibilité de modifications physiologiques dû à l’utilisation de téléphones
portables)
-
risques cancérogènes (le CIRC évalue la possibilité
d’augmentation du risque de tumeur du nerf auditif, de la parotide, du cerveau)
Il est à noter que les ondes pénètrent dans la tête de
l’enfant beaucoup plus profondément que dans celle de l’adulte.
Préconisations :
-
usage modéré pour les enfants (absorption plus importante du
rayonnement dans un système nerveux qui se développe encore)
-
utilisation du kit oreillettes et du kit main libre
-
diminuer l’utilisation lors de réception médiocre (marche,
voiture, train…)
-
ne pas porter le mobile près de tissus sensibles (gonade
pour l’enfant ou le ventre pour la femme enceinte)
-
ne pas téléphoner en conduisant
-
respecter une distance de 15 à 20 cm entre le téléphone et
un implant électronique (pacemaker…)
Les émetteurs GSM
Le champs rayonné au sol est maximum à 250-300m de
l’émetteur (en espace dégagé)
Expertises sur la téléphonie mobile
Selon l’avis de l’AFSSE du 16 avril 2003, il faut bien
différencier les téléphones (exposition de courte durée en « champ
proche » à un niveau élevé avec en plus champ Basse Fréquence) et les
antennes relais (exposition permanente en « champ lointain » à très
faible niveau sans champ BF surajouté).
Concernant les téléphones, l’AFFSE recommande l’application
du principe de précaution avec l’affichage du DAS maximum du téléphone mobile,
avec délivrance obligatoire d’un kit oreillette lors de l’achat et
l’interdiction de l’utilisation du téléphone en conduisant.
Pour les antennes relais, aucune donnée scientifique
n’indique un risque sanitaire ; il faut appliquer le principe d’attention
face à l’inquiétude collective, rendre obligatoire des chartes entre opérateur
et autorités territoriales et faire des mesures annuelles par les opérateurs en
communicant les résultats.
La HQE®
dans une opération de construction
Le
coût global général d’une construction se décompose en plusieurs parties :
-
les
coût initiaux (coût d’étude et de réalisation)
-
Les
coût différés (Exploitation, maintenance, Renouvellement, grosses réparations,
améliorations, démolitions et remises en état)
-
Les
coûts indirects (internes : impacts fonctionnels, ergonomiques, sociaux .
Externe : impacts environnementaux, pollutions, accidents..)
La
qualité environnementale n’induit pas tant un surcoût qu’un transfert de coût
-
depuis
les coûts de construction vers les coûts d’études (collecte d’information,
simulation, évaluations…)
-
depuis
les coûts d’exploitation vers les coûts d’investissement (qualité, durabilité,
économies de consommation et de maintenance)
-
depuis
les coûts externes vers les coûts internes (contentieux, charges à la
collectivité…)
Il
est estimé un surcoût moyen direct par de logement de 7% environ de
l’investissement en optant pour des dispositifs de construction plus judicieux.
Il est estimé une économie potentielle de 62% par an des coûts de
fonctionnement pour une maison en optant pour des dispositifs et/ou des
comportements « économes » ce qui peut représenter jusqu’à 1 800€ par
an (étude faite en 1999) : bonne orientation, chauffage gaz (plutôt
qu’électrique), ampoules basses consommation, appareils économes, limiter les
veilles des appareils, cuisine gaz, eau chaude solaire + gaz, limitation de la
consommation d’eau froide…
1.2.
Techniques et dispositifs participants à la démarche
La bioclimatique
Un
bâtiment bioclimatique doit être étudiée précisément par rapport à son
environnement (vents dominants, température et pluviométrie moyenne,
ensoleillement). On peut synthétiser quelques grands principes de la
bioclimatique :
-
l’orientation :
une maison bioclimatique ne doit pas être orientée en fonction de la vue, de la
circulation des voitures mais en fonction des éléments climatiques. On placera
les pièces de vie au Sud et les pièces techniques non chauffées au Nord pour
servir de tampon thermique entre l’extérieur et les pièces de vie. La façade
Nord comportera un minimum de baies.
-
Le solaire passif : une maison bioclimatique doit profiter au maximum l’énergie de
son environnement avec le minimum de dispositifs techniques qui consomment de
l’énergie et peuvent tomber en panne. Un des piliers de la bioclimatique est
donc le solaire passif qui se traduit par de grandes ouvertures vitrées au sud
(voire sud-est ou sud-ouest selon les vents dominants). Ces surfaces vitrées
seront complétées par un système de protection solaire extérieur (pour éviter
les surchauffes d’été) ; système qui peut être fixe (casquette,
brise-soleil), mobile (volets, stores extérieurs) ou de la végétation (arbre à
feuilles caduques ou plantes grimpantes à feuilles caduques qui courent sur un
claustra au dessus de la baies vitrée).
D’autres
systèmes comme le « mur Trombe » utilisent également le solaire
passif.
-
L’isolation :
Un bâtiment tendant vers l’autonomie énergétique se doit d’être parfaitement
isolé. Pour cela on préférera une isolation extérieure (évitant les ponts
thermiques et profitant de l’inertie thermique des murs). Sans oublier que la
première isolation d’un bâtiment est son environnement proche et que des arbres
et des haies bien implantées protégent et isolent le bâtiment des vents
dominants qui sont un élément important pour déperdition thermiques d’un
bâtiment).
-
L’inertie thermique : Un élément parfois oublié :Dans un pavillon de lotissement
standard avec son isolation intérieure et ses convecteurs, le seul élément
d’inertie thermique est le sol. Ceci à pour effet que seul l’air est chauffé et
que la moindre ouverture de porte ou de fenêtre fait perdre tout le bénéfice du
chauffage.
Dans
une maison ancienne aux murs épais, sans isolation intérieure, la maçonnerie va
jouer le rôle de tampon. Lorsque vous ouvrez une fenêtre l’hiver, vous
refroidissez l’air mais les murs ont conservés la chaleur. Après avoir refermé
la fenêtre, les murs rendent des calories à l’air qui retrouve plus facilement
sa température d’avant ouverture.
Si
on ajoute à cela que la perception de bien-être chez l’être humain passe pour
beaucoup par le rayonnement (on se sent mieux dans une pièce où l’air est à
14°C et les murs à 24°C qu’avec l’air à 24°C et des murs à 14°C), on voit
l’intérêt de prévoir à certains endroits des « tampons thermiques ».
Les
matériaux pleins (murs de béton, en terre cuite ou crue, ou en pierre) sont
d’excellents tampons thermiques. Une masse (bidon rempli d’eau, mur ou muret…),
peint en de couleur sombre, placé derrière une baie vitrée va accumuler la
chaleur pendant la journée et la restituer pendant la nuit. C’est en quelque
sorte le principe du « mur Trombe ».
L’inertie
thermique doit cependant être utilisée judicieusement. En effet, pour des
maisons qui ne sont habitées que des courtes périodes de l’année, on peut avoir
intérêt à limiter l’inertie thermique afin d’éviter de trop « chauffer les
murs » sans réellement profiter du chauffage.
Un
bâtiment « passif » est une bâtiment à très faible consommation
énergétique qui doit répondre à certaines normes en terme de consommation
énergétique qui sont différentes selon les pays : La PASSIVHAUS allemande
doit avoir une consommation annuelle pour le chauffage inférieure à 15
kWh/m²/an ; Le standard suisse « MINERGIE » vise une
consommation de 42kWh/m²/an pour le chauffage et l’eau chaude ; on
considère en France qu’une maison passive doit consommer moins de 50
kWh/m²/an (La nouvelle réglementation Thermique française
« NRT2005 » vise les 90 à 110 kWh/m²/an) .
Afin
d’arriver à ces niveaux de performance, la problématique principale de ce type
de bâtiment est de minimiser les pertes énergétiques. Pour cela plusieurs
principes sont à suivrent :
-
Une
Isolation performante des murs (>35cm, extérieure) et toitures
-
L’utilisation
de Triples vitrages (ou double avec argon)
-
La
mise en ouvre d’une VMC double flux (avec puits canadiens)
-
Une
Etanchéité à l'air parfaite des bâtis
Un
autre principe vient compléter les caractéristiques majeures d’un bâtiment
passif :
-
Utilisation
des énergies renouvelables (Eau Chaude Sanitaire solaire…)
L’optimisation
des apports et pertes énergétiques des bâtiments passifs nous permet de voir
que certains apports considérés auparavant comme négligeables ou secondaires
deviennent importants .En effet, après les apports solaires passifs, les calories libérées par les individus, la
chaleur générée par les équipements (ampoules, ordinateur…) représentent alors
des apports énergétiques importants dans ces bâtiments.
Les
caractéristiques des bâtiments bioclimatiques sont bien souvent intéressantes
et complémentaires pour les bâtiments passifs mais pas obligatoires. En effet,
l’orientation Sud, par exemple, n’est pas indispensable pour la maison passive.
On peut avoir une maison passive « mal » orientée. Cette liberté
permet de pouvoir tirer parti de situations apparemment contraignantes
(chancres urbains…) quelle que soit l’orientation de la parcelle.
Le "concept" des maisons passives peut être
complété par celui des "bâtiments à
émission 0" où le bâtiment produit toute
l'énergie nécessaire à son fonctionnement mais
aussi par celui des maisons "positives" qui produisent plus
d'énergie qu'elles n'en consomment.
Pour
la qualité environnementale d’un bâtiment, le choix des matériaux de
construction est important. Il doit prendre en compte plusieurs facteurs :
L’impact
sur la santé
Un
matériau de construction doit être
« sain » c’est à dire non nocif
pour les habitants ou utilisateurs. Il faut se renseigner sur les
caractéristiques sanitaires des matériaux et notamment
sur leur faculté d'émission de Composés Organiques
Volatils, leur éventuelle capacité d'émettre des
fibres ou des particules, leur sensibilité aux micro-organismes,
leur comportement face à l'humidité et leur
radioactivité... Ce thème renvoi au chapitre 2
« SANTE
ET BATIMENT » de ce document.
L’Energie
grise
C’est
l’énergie nécessaire pour produire, transporter, mettre œuvre et éliminer un
matériau (c’est l’énergie « cachée » d’un matériau)
Par
exemple : un panneau de laine de chanvre et un panneau de laine de verre
ont à peu près le même pouvoir isolant, mais la laine de verre nécessite plus
d’énergie pour être fabriquée (fonte du verre…) ; elle aura donc une
énergie grise plus élevée.
De
manière générale, les matériaux naturels auront une énergie grise plus faible
que leurs équivalents industriels.
Le
cycle de vie des matériaux
Tout
au long de sa vie, un matériau passe par plusieurs phases :
-
l’extraction
des matières premières et le transport primaire
-
la
fabrication et/ou transformation
-
le
transport secondaire
-
l’impact
sur la santé des personnes vivant dans l’habitat
-
leur
utilisation pendant leur durée de vie
-
leur
devenir lors de la démolition et leur degré de recyclage ou de dégradabilité.
L’Ecobilan
C’est
une étude qui fait le bilan de l’ensemble des consommations d’énergie et des
émission de polluants d’un produit de sa production à sa destruction en
comptant aussi son utilisation. C’est un bilan exhaustif, donc cher et rarement
disponible pour le consommateur.
Les
avantages environnementaux du bois :
-
C’est
un matériau renouvelable qui contribue à l’équilibre économique et paysager du
territoire et qui ne produit aucun déchet qui ne soit valorisable.
-
Il
demande peu d’énergie pour sa production et sa transformation industrielle (la
quantité d’énergie consommée pour la fabrication d’une maison en bois est au
moins 10 fois inférieure à celle d’une maison
« conventionnelle » : le bois demande 4 fois moins d’énergie que
le béton, 60 fois moins que l’acier est
130 fois moins de l’aluminium.
-
Il
contribue à la réduction de l’effet de serre en stockant durablement le gaz
carbonique absorbé par la forêt. (1 tonne de bois correspond à 1,5 tonne de CO²
absorbée)… c’est un « puit à carbone ».
Les
avantages constructifs du bois :
-
Il
est pérenne
-
Il
est isolant (15 fois plus que le béton, et ne provoque pas de condensation)
-
Il
résiste au feu (en cas d’incendie, sa capacité portante diminue beaucoup moins
vite que celle du béton et celle du métal)
-
Il
est adapté pour les zones sismiques
-
Il
permet une construction sèche et légère limitant les nuisances pour les voisins
du chantier
-
C’est
un matériau de confort et de santé
Les
inconvénients du bois
-
Il
demande une mise en œuvre soignée
-
Il
faut utiliser l’essence adéquate en fonction de la destination prévue
-
Risque
d’émission de Formaldéhyde pour les agglomérés et les contre-plaqués
Le
classement des bois
Afin
d’utiliser judicieusement les essences de bois selon leurs caractéristiques, la
norme NF EN 335-2 les classent selon les risques encourus.
-
Classe
1 : Menuiseries intérieures à l’abri de l’humidité (parquet, escalier,
porte…)
-
Classe
2 : Charpentes et ossatures correctement ventilées en service
-
Classe
3 : Toute pièce de construction extérieure verticales soumise à la pluie
(bardage, fenêtre…)
-
Classe
4 : Bois horizontaux extérieurs (balcon…) et bois en contact avec le sol
ou autre source d’humidification prolongée ou permanente.
-
Classe
5 : Piliers, pontons, bois immergés.
Durabilité
naturelle permettant d’utiliser le bois sans traitement dans les classes de
risque :
Essences
feuillus tempérées :
-
Classe
2 : chêne rouge d’Amérique, orme
-
Classe
3 : noyer
-
Classe
4 : Châtaignier, chêne rouvre et pédonculé, robinier
Essences
résineuses tempérées
-
Classe
2 : pin noir d’Autriche et laricio, pin Weymouth
-
Classe
3 : cédre, douglas (pin d’Oregon), Mélèze, pin maritime, pin sylvestre
(pin rouge du Nord), Pitchpine, Western red cedar
Les
traitements du bois
Un
traitement de préservation sert à améliorer la résistance du bois aux
champignons et aux insectes. Il est appliqué aux bois devant être installés en
extérieur et qui n’ont pas la durabilité et résistance naturelle suffisante
pour cette application.
On
distingue 3 types de traitements : la rétification, l’oléothermie et
l’autoclave.
La rétification : une alternative
écologique aux bois tropicaux
Cette
technique consiste à chauffer progressivement le bois, sous une atmosphère
inerte, jusqu’à une température seuil à partir de laquelle se produit un
réarragement des molécules (180-240°C). On obtient un bois plus résistant et
plus stable.
La
rétification a un impact écologique réduit car il n’utilise ni ne produit aucun
élément toxique nocif pour l’homme ou pour l’environnement. De plus elle donne aux
bois locaux (feuillus et résineux) des caractéristiques équivalentes à celles des bois
tropicaux permettant de les utiliser pour les terrasses extérieures, les
bardages, les parquets, les meubles d’extérieurs ou d’intérieurs.
Les
avantages de la rétification :
-
la
stabilité dimensionnelle des bois (de l’ordre de 8%)
-
la
couleur du bois rétifié reste homogène et devient légèrement métallisé
-
à
utilisation équivalente il est moins cher qu’un bois tropical avec un impact
écologique beaucoup moins important.
Les
inconvénients de la rétification :
-
Ce
principe augmente l’énergie grise du bois traité
-
Ce
traitement diminue les caractéristiques mécaniques du bois (le bois est plus
« cassant »)
-
Faible
rendement à la production
Le traitement oléothermique : un traitement
écologique prometteur
Ce
traitement consiste à chauffer le bois à moins de 160°C (pour faire évaporer
l’eau) et à l’imprégner d’un mélange d’huile végétale (lin, huile essentielle…)
et d’adjuvants naturels chauffé entre 50 et 80°C. Le traitement pénètre le bois
sur 2 à 3 mm de profondeur et augmente le caractère hydrophobe du bois, le
rendant plus stable et durable, sans altérer ses propriétés mécaniques.
L’oléothermie fixe les tanins du châtaignier et du douglas, ce qui augmente
leur durée de vie et retarde leur grisaillement.
Le bois autoclave : le traitement Cuivre
Chrome Arsenic (CCA) ou Bore (CCB)
Ce
mélange de Cuivre (fongicide), de Chrome (agent fixateur) et d’Arsenic ou de
Bore (insecticide) est très utilisé pour les résineux et reconnaissable car il
donne une couleur verdâtre (due au Cuivre) au bois.
Ces
composants, très toxiques (l’Arsenic est un poison et le Chrome est
cancérigène), ont des impacts négatifs sur l’environnement tout au long de leur
cycle de vie. Les déchets de ces bois sont considérés comme dangereux car leur
combustion dégage des substances cancérogènes.
Le
Conseil Supérieur d’Hygiène Public de France (CSHPF) a émis un avis défavorable
pour l’utilisation des bois traités CCA dans les aires de jeux pour les
enfants.
Les labels existants
Le bois est une ressource renouvelable mais doit être
exploité selon certaines régles éthiques, sociales
et environnementales pour éviter le pillage, la
déforestation et s'assurer d'un renouvellement régulier
des zones forestières.
Le label FSC (Forest Stewartship Council) certifie que les bois
proviennet de forêts gérées selon des
critères écologiques et sociaux de qualité. Ce
label est plus contraignant que sont homologue PEFC.
Il existe également le label européen Plan
Européen pour la forêt certifiée (PEFC) qui
garantit la qualité du bois de construction et le reboisement.
La
toiture végétalisée présente de nombreux avantages si le
complexe approche les 10cm d’épaisseur :
-
Rétention
des EP (évite l’engorgement des réseaux existants)
-
Inertie
thermique
-
Isolation
acoustique
-
Micro-climat
avec humidification de l’air + fixation de la pollution et des poussières
-
Protection
de l’ouvrage (réduction des chocs thermiques sur l’étanchéité)
-
Espace
re-colonisable par les animaux
-
esthétique
améliorée pour les voisins
Caractéristique
essentielle pour les bâtiment bioclimatiques comme pour les bâtiments passifs,
l’isolation (plus ou moins performante) est indispensable pour l’ensemble des
constructions où l’homme est amené à séjourner car elle est source d’économie
d’énergie et de bien-être.
L’objectif
de l’isolation est d’empêcher la chaleur de partir plutôt que d’empêcher le
froid de rentrer en hiver. En effet, les parois d’une habitation non isolée ne
retiennent pas la chaleur, qui les traverse sans les réchauffer. En été
l’isolation empêche la chaleur de rentrer. Le principe de l’isolation est de
poser avec des matériaux ayant un pouvoir conducteur le plus faible possible
une barrière entre l’extérieur et l’intérieur, entre le chaud et le froid.
L’isolation passe par le bien-être thermique et les fuites thermiques.
Le
bien-être thermique
Ce
bien-être dépend de divers facteurs comme la température des parois, la
circulation de l’air dans l’habitat… Le bien-être diminue lorsqu’une différence
de plus de 2°C existe entre les murs et l’air ambiant. Plus la différence de température
est grande entre les murs (et plafond) d’une pièce et l’air ambiant, plus le
rayonnement froid des parois génère une sensation d’inconfort ; c’est le
phénomène de « paroi froide » :
Si
la température de la paroi est de 15 °C et celle de l’air est de 19 °C, la
température ressentie est de 17 °C.
Pour
obtenir une sensation de 20 °C quand la paroi est à 15 °C, il faut chauffer
l’air à 25 °C. (et 1°C en plus consomme 7% d’énergie en plus).
En
conséquence, une pièce chauffée à 19°C avec des murs à 15°C sera plus
confortable qu’une pièce chauffée à 22°C avec des murs à 12°C alors que la
température ressentie sera la même (17°C).
Le
bien-être est également tributaire des mouvements de l’air dans l’habitat. Des
mouvements d’air importants augmentent les échanges thermiques entre le corps
et l’air ambiant. En hivers le corps perd d’autant plus de chaleur qu’il est
exposé à des courants d’air. L’aération d’un local doit donc être soigneusement
étudiée afin d’assurer une bonne ventilation tout en évitant les mouvements
d’air inutiles. En été, par contre, l’augmentation des échanges contribuent à
la sensation de fraîcheur. Enfin, les facteurs visuels peuvent également jouer
sur la sensation de chaleur.
Les
fuites thermiques
La
chaleur est une énergie qui se mesure en Joule et se transmet par les
mécanismes de
-
la
conduction (transmission par la matière)
-
la
convection (transmission par l’air)
-
le
rayonnement (principe du solaire)
Les
plus grosses fuites de chaleur s’effectuent par les surfaces : toiture,
murs, vitrages. Ces points sensibles peuvent générer jusqu’à 60% des
déperditions de chaleur. Les jonctions entre les parois laissent également fuir
la chaleur : appelées « ponts thermiques » elles peuvent
participer de 5 à 25 % à la fuite de la chaleur. Et enfin, si la ventilation
d’un local est indispensable, les mouvements d’air incontrôlés sont également
source de déperdition énergétiques (qui augmentent avec le vent).
Quel isolant choisir ?
On peut classer les matériaux isolants en plusieures familles:
- les matériaux synthétiques (polystyrènes et polyuréthane...)
- les fibres minérales (laines de verre, laine de roche...)
- les matériaux renouvelables (laine de bois, chanvre, lin, cellulose...)
- les isolants minéraux (perlite, vermiculite...)
- les isolants minces réfléchissants
- les matériaux d'isolation répartie
Les isolants sont caractérisés par leur capacité à diminuer
les transferts de chaleur; cette propriété est la conductivité thermique l: plus elle est petite,
plus le produit sera isolant. La résistance thermique d’un ouvrage dépend de la
conductivité de ses composants et de son épaisseur.
Une autre caractéristique importante est la densité du
matériau : des matériaux à conductivité équivalente mais à masse volumique
différente auront des comportements différents en été : le matériau à
masse plus importante aura une efficacité nettement plus intéressante lors de
fortes chaleurs (ce qu’on appelle le confort d’été) en créant notamment un
déphasage particulièrement intéressant.
On peut rappeler que pour que l’isolation soit performante
elle doit être posée coté extérieur au mur pour éviter les ponts thermiques.
Ajoutant à cela que le point de rosée (moment où l’air chaud relâche l’humidité
qu’il contient en refroidissant) d’un mur composite se trouve systématiquement
dans l’isolant (ce qui veut dire que si l’isolant est intérieur, l’humidité
reste à l’intérieure), une pose intérieure paraît vraiment paradoxale.
Polystyrène (expansé, extrudé)
Les polystyrènes sont obtenus à partir d’hydrocarbures
(styrènes), sont difficilement recyclables et consomment beaucoup d’énergie
pour leur production (450 kWh/m3 pour le polystyrène expansé et 850 kWh/m3 pour
le polystyrène extrudé).Ils sont
imperméables et créent une barrière étanche dans le logement empêchant la
régulation hygrométrique s’ils sont posés à l’intérieur. Alors que le
polystyrène expansé présente une structure à pores ouverts, le polystyrène
extrudé a une structure à pores fermés ce qui lui confère une meilleure
résistance à la compression.
Avec la chaleur, le polystyrène émet des styrènes qui sont
toxiques. Il laisse également échapper su pentane tout au long de sa vie.
Polyuréthane
Le polyuréthane peut être employé sous forme de panneaux
rigides ou plus fréquemment en mousses expansives en périphérie de baie. Le
prix de ce matériau est élevé mais c’est celui qui a le meilleur coefficient l le rendant très efficace
en hiver. Sa faible masse volumique le rend cependant moins intéressant pour le
confort d’été. Il demande beaucoup d’énergie à la fabrication (1000 à 1200
kWh/m3) et ne sont pas recyclables.
Le polyuréthane libère des amines (substance dangereuse) et
ses additifs ignifuges peuvent également être toxiques.
Laines minérales (laine de verre ou de roche)
Les isolants à fibre minérales sont actuellement les plus
répandus en France. Ils se présentent sous forme de panneaux rigides, des
rouleaux semi-rigides ou en vrac. Alors que la laine de verre est fabriquée à
partir de verre de récupération, la laine de roche est généralement obtenue à
partir de basalte. Ces laines minérales demandent moins d’énergie à la
fabrication que les isolants synthétiques (150 à 250 kWh/m3) mais sont
également difficilement recyclables. Ce sont des matériaux sont sensibles à la
présence d’humidité qui fait considérablement diminuer leur pouvoir isolant. La
présence du pare-vapeur sur les produits en rouleaux compense cette faiblesse.
Ce matériaux contiennent et libèrent des fibres très
irritantes. Le poseur doit se protéger la peau et porter un masque P3. Leurs
fibres sont cependant de taille relativement « grande » qui les
empêche d’arriver jusqu’à l’alvéole pulmonaire ce qui ne permet pas de
considérer se matériau comme cancérigène (Les fibres minérales classées 2B par
le CIRC en 1987 ont été reclassifiées 3 en 2001 : ne pouvant être
classées quant à leur cancérogénicité)
Les laines minérales ont des densités pouvant aller de 12
kg/m3 à 130 kg/m3. Plus leur densité est élevée meilleure sera l’efficacité en
été.
La laine de bois
L’isolant en laine de bois est un matériau naturel :
il est composé à partir de fibres de bois liées entre elles par la lignine
(issue du bois). Alors que son coefficient l peut être considéré comme équivalent à celui des autres
laines isolantes, sa masse volumique est la plus importante ce qui en fait l’un
des matériaux isolant les plus intéressant ; sa masse lui donnant des
caractéristiques isolantes particulièrement efficaces en été.
Le chanvre et le lin
Les fibres végétales représentent une bonne alternative aux
laines minérales avec des qualités isolantes équivalentes. Le chanvre peut être
cultivé simplement (sans engrais) et sa fibre est naturellement fongicide et
antibactérienne. Pour la rendre ignifuge et inintéressante pour les rongeurs
des additifs inoffensifs comme les sels de bore ou d’amonium peuvent être
ajoutés). Le chanvre se présente en rouleau, en vrac ou peut également être
incorporé dans du béton.
La laine de lin
disponible en vrac, rouleaux ou panneaux
semi-rigides qui est difficilement inflammable, perméable
à l’eau et présente
de très bonnes propriétés de résistance
mécanique à conductivité égale à
celle
des laines minérales se présente comme une alternative
également intéressante.
Cellulose
La ouate de cellulose est généralement fabriquée à partir
de journaux recyclés qui sont broyés. C’est un matériau largement employé en
Scandinavie, en Allemagne, aux Etats Unis. L’ajout de sels de bore le protège
du feu, des insectes et des champignons. La cellulose peut se poser en panneaux
ou être soufflé (souvent dans des constructions à ossature bois).
Issu du recyclage, la cellulose est intéressante, cependant
une controverse persiste sur son coté réellement « écologique ». En
effet lors de la pose, la cellulose laisse échapper des particules qui peuvent
être irritantes même si elles sont plus grosses que celles de la laine de
verre. Afin d’éviter tout risque d’inflammation, il faut, comme pour la laine
minérale, la poser avec un masque de protection.
Perlite
La perlite est fabriquée à partir de roches volcaniques
broyées et expansées thermiquement à plus de 1000°C. La perlite est totalement
inerte, ininflammable, imputrescible, insensible aux rongeurs et totalement
exempte de toxicité. Inaltérable dans le temps, la perlite se présente comme un
isolant très intéressant pour des combles perdus.
La fabrication demande 230 kWh/m3 mais les particules de
vrac sont recyclables.
Les isolants minces réfléchissants
Les isolants minces réfléchissants sont constitués d’une ou
de plusieurs couches de feuilles d’aluminium intercalées avec de la mousse
souple, du feutre ou autre. Leur épaisseur est généralement de quelques
millimètres ( parfois quelques centimètres). Ils se présentent sous forme de rouleaux.
Leur coté réfléchissant permet de renvoyer 90% du
rayonnement tant solaire (coté extérieur) qu’infrarouge (coté intérieur).
Ce matériau doit se poser avec une lame d’air non ventilée
de 2cm de part et d’autre de l’isolant, ce qui fait un complexe de 5cm environ.
En cas de pose « parfaite » (lames d’air correctement réalisées et
feuilles isolantes correctement posées) ce complexe de 5 cm correspond à un
isolant classique de 6,4cm…
Ce matériau étant très peu perméable à l’eau, la pose doit
être très bien pensée et réalisée pour éviter les risques de condensation. Le
local ainsi isolé doit être très bien ventilé.
« La contribution au confort d’été est en général
inférieure à celle d’une isolation classique » (commission des avis
techniques).
Les isolants en chiffres
Les matériaux d’isolation répartie
Dans le cas de rénovations ou d’aménagement le choix de
l’isolant rapporté est important comme on peut le voir plus haut.
En cas de construction neuve l’utilisation d’un seul
matériau qui assure la fonction de structure et celle d’isolation s’avère très
intéressante. Les matériaux ayant les caractéristiques nécessaires pour cela
sont les briques à perforation verticales, les blocs de béton cellulaire, les
blocs de pierre ponce ou d’argile expansé.
A épaisseur égale (30cm pour les blocs d’isolation répartie
contre 20+10cm pour les murs composites) les murs sont plus homogènes, ne
subissent pas de dégradation avec le temps, résistent aux insectes et aux
rongeurs. Les matériaux en terre cuite sont également de meilleurs régulateurs
thermiques et hygrométriques.
Les
Eaux Pluviales (EP) peuvent être récupérées pour plusieurs utilisations :
-
arroser
le jardins et laver la voiture, la terrasse
et les sols intérieurs.
-
réutilisée
pour les WC
-
réutilisée
pour le lave linge…
Alors
que pour l’arrosage des jardins aucun dispositif particulier de traitement de
l’eau récupérée n’est obligatoire, pour une réutilisation dans le logement un
filtrage est nécessaire. Ces filtres demandent un entretien régulier.
Une
eau préalablement filtrée, sans feuille, insectes ni brindille ne développe pas
de mousses dans une cuve à l’abri de la lumière et à température constante.
En
cas d’utilisation de l’eau de pluie dans des réseaux intérieurs du bâtiment,
quelques précautions sont à prendre :
-
Pour les ERP, consulter
la DDASS
-
Séparer
et signaler les réseaux d’EP recyclée et ceux d’eau potable.
(une eau
filtrée n’est pas forcément potable)
Rappel
des consommations en eau de certains appareils :
Lave
linge 60 à 120 l.
WC
3/6
ou 7 à 10 l. (x3 x4p = 72l./jour soit plus de 2000 l. par mois pour 4
personnes)
Douche 40 à 80 l. (15l./min)
Bain 150
à 200 l.
Lave
vaisselle 25 à 35 l.
(ce qui
est moins qu’une vaisselle faite à la main)
Arrosage
d’un jardin <50m² : 150 à 500 l.
Le
puit canadien permet d’optimiser la ventilation des bâtiments en limitant les
besoins de réchauffement de l’air neuf en hivers et de climatisation en été.
Avant
d’entrer dans le bâtiment, l’air neuf passe par une canalisation d’un diamètre
d’une quinzaine de centimètre sur une longueur de 30 mètres à 1,50m sous terre.
Ce dispositif permet de réchauffer l’air en hivers et de rafraîchir l’air en
été.
Ce
dispositif doit être couplé à un dispositif mécanique qui facilite le
déplacement de l’air.
Afin
d’optimiser le traitement ou reclassement des 31 millions de tonnes de déchet
générées par les opérations de démolition, de construction ou de réhabilitation
de bâtiments en France, il est nécessaire de les trier. On distingue 3 familles
de déchets pour le BTP :
Les
déchets industriels (DI)
-
Terres
et matériaux de terrassement non pollués
-
Bétons
armés et non armés
-
Pierres
-
Parpaing
-
Briques
-
Carrelages,
granito, faïence
-
Tuiles
et céramiques
-
Ardoise
-
Laine
de verre, de roche, de laitier
-
Déchets
en mélange ne contenant que des déchets inertes
Les
déchets industriels Banals (DIB)
-
Matériaux
de construction à base de gypse et de plâtre
-
Enrobés
bitumineux et asphalte coulé
-
Matériaux
métalliques y compris leurs alliages (fer à béton, fonte, acier…)
-
Bois
non traités avec des sels ou oxydes de métaux lourds ou de créosote
-
Caoutchouc
-
Polystyrène
-
Textiles,
moquettes
-
Colles
et mastics à l’eau
-
Verre
-
Déchets
en mélange ne contenant pas de déchets dangereux
-
Emballages
non souillés
Les
déchets industriels spéciaux (DIS)
-
bois
traités avec des sels ou oxydes de métaux lourds ou avec des créosotes
-
piles
alcalines et accumulateurs
-
Amiante
libre (fibres)
-
Matériaux
de construction à base d’amiante
-
Peintures,
vernis, solvants
-
Accessoires
et matériels souillés (pinceaux, brosses, gants, masques…)
-
Agents
chimiques (ignifuges, pesticides…)
-
Huiles
(vidange, décoffrage…)
-
Pyralène,
verres spéciaux
-
Tubes
fluorescents
-
Produits
contenant du goudron
-
Emballages
souillés
Le
facteur lumière du jour peut se traduire par une exigence d’éclairement ;
plus il est élevé, moins le recours à la lumière artificielle sera nécessaire.
Ce
facteur est le rapport entre l’éclairement intérieur naturel reçu en un point
(sol ou plan de travail) par rapport à l’éclairement extérieur simultané sur
une surface horizontale, en site parfaitement dégagé par ciel couvert. Il est
exprimé en % et calculé sur toute la surface du local ; Plus il
est important, moins la lumière artificielle n’est nécessaire.
Par
ciel couvert, les valeurs du facteur de lumière du jour sont indépendantes de
l’orientation des baies vitrées, de la saison et de l’heure du jour.
Un
objectif raisonnable est d’arriver à un temps d’utilisation de l’éclairage
naturel d’au moins 60%. Ce qui entraîne un facteur lumière du jour de
-
1,5
pour une exigence de 100 Lux
-
2,5
pour une exigence de 300 Lux
-
4
pour une exigence de 500 Lux
Ce
facteur dépend :
-
de
la surface nette de vitrage (baie – 10% pour les châssis)
-
du
facteur de transmission lumineuse du vitrage (90 % pour du simple et 70-80%
pour le double… - 10% pour saleté)
-
de
l’angle du ciel visible par la baie (en degré)… dépend des
« masques »
-
de
la surface totale de toutes les parois du local
-
du
facteur de réflexion moyen des parois du local (0,5 par défaut)
Des
systèmes et principes simples sont utilisables au quotidien comme les ampoules
basses consommation, les chasses d’eau à double débit pour les WC, les robinets
mitigeurs et surtout éteindre les lumières des pièces inoccupée, éteindre la
télévision et ne plus la laisser constamment en veille, ne pas surchauffer le
logement (19° suffisent en général)…
1.3.
Les énergies renouvelables
La
problèmatique de l'énergie devient à l'heure
actuelle une préoccupation majeur... Comment se chauffer,
comment produire de l'électricité au moindre coûts
économiques et environnementaux ? voici quelques techniques qui
apportent une alternative aux énergies "fossiles".
Le solaire photovoltaïque
Les
panneaux solaires photovoltaïques produisent de l’électricité qui peut
être :
-
utilisé
directement (après transformation)
-
réinjecté
dans le réseau EDF (après transformation)
-
stocké
dans des batteries
Les
panneaux solaires récupèrent l’énergie par fluide colporteur qui peut être
utilisé pour
-
chauffer
l’Eau Chaude Sanitaire
-
les
planchers chauffants
-
réchauffer
les eaux de piscine
-
produire
du froid
Dans
le Nord, il faut 1m² de capteur par personne pour subvenir à environ 50 à 60%
des besoins en ECS.
Plancher
Solaire Direct (PSD)
1m²
de capteur fournit 5m² de plancher (couverture de 40 à 60 % des besoins)
L’éolienne
produit du courant alternatif qui peut être
-
stocké
dans des batteries (après redressement)
-
utilisé
directement (avec couplage au réseau)
La
rentabilité financière est incertaine et les contraintes importantes, ce qui
implique que ce type d’équipement intéresse plutôt les centres de production
électriques importants (centrale, industries…)
Ces
chaudières sont adaptées pour différents types de combustibles (plaquettes,
écorces, sciures, broyats de palettes, granulés) avec un rendement de 70 à 80%.
Le
bois a un bilan CO2 nul. En effet, lors de sa combustion il rejette le
CO2
qu’il a emmagasiné lors de sa croissance mais rien de plus ce
qui en fait, de ce point de vue, une énergie très
interressante mais qui a quelques inconvénients: Il faut
construire un silo pour le
stockage de la matière première, les chaudières
bois demandent un entretien très régulier et consomment
bien plus d'électricité qu'une chaudière gaz. On
peut déplorer que dans le Nord, en France en 2007, la
filière d'approvisionnement n'est pas encore très
développée... C'est une énergie
particulièrement intéressante pour les régions
forestières même si le pouvoir énergétique
du bois est le tiers de celui du gaz.
Cette
solution permet de répondre aux besoins électriques et thermiques d’un bâtiment
à partir d’un même générateur (qui peut fonctionner au bois, au gaz…).
Alors
que les installations de cogénération étaient auparavant de grandes puissances
et répondaient à des besoins d’ordre industriels, depuis quelques années se
développent des installations de petites puissances (de 10 à 150 kW) qui
permettent de répondre aux besoins énergétiques des bâtiments scolaires,
tertiaires et même de l’habitat.
La
fermentation des lisiers, fumiers, boues urbaines, ordures ménagères par
développement bactérien produit du méthane qui peut ensuite servir de
combustible. Ce type de combustible est actuellement utilisé pour les bus ou
les chaudières centralisées urbaines.
46%
de l’énergie solaire est captée et emmagasinée dans le sol (10% de la T° du sol
provient du centre de la terre et 90% provient du réchauffement solaire.
Le
réseau enterré à 80cm de profondeur récupère la chaleur du sol grâce à un
liquide caloporteur. Cette chaleur est transférée vers le réseau de chauffage
d’un plancher chauffant basse température par l’intermédiaire d’une pompe à
chaleur (qui fonctionne à l’électricité)
La surface du réseau doit être 1,5 à 2 fois
supérieure à la surface de plancher chauffant.
Ce
système va chercher la chaleur du sol en profondeur (entre 50 et 100m), la
remonte par générateur thermodynamique (via un liquide caloporteur) pour la
transférer au plancher chauffant basse température.
La
pompe à chaleur est un dispositif thermodynamique permettant de transférer la
chaleur du milieu le plus froid (et donc le refroidir encore) vers le milieu le
plus chaud (et donc de le chauffer), alors que spontanément la chaleur se
diffuse du plus chaud vers le plus froid jusqu’à égalité des températures.
Certaines pompes à chaleur travaillent sur la chaleur de l’air, d’autres avec
la chaleur de l’eau ou du sol. Certains modèles sont réversibles, capables de
transférer de la chaleur de la maison vers le sol.
Voici les 3 types principaux de PAC :
- Pompe à chaleur air-air: la chaleur est
prélevée dans l'air et transférée
directement à l'air du local à chauffer ou refroidir.
- Pompe à chaleur air/eau: la chaleur est prélevée dans l'air et
transférée vers un circuit d'eau. Celui-ci va alimenter un plancher, un
plafond chauffant ou rafraîchissant...
- Pompe à chaleur eau/eau: la chaleur est récupérée dans un circuit
d'eau en contact avec un élément qui lui fournira la chaleur (terre,
nappe phréatique). Ce circuit d'eau sera ensuite utilisé pour chauffer
le logement.
L'efficacité des pompes à chaleur est définie par leur coefficient de performance (COP).
La performance énergétique d'une pompe a chaleur se traduit par le
rapport entre la quantité de chaleur produite par celle-ci et l'énergie
électrique consommée par le compresseur.
Une pompe à chaleur à habituellement un COP de 3 à 4, c'est à dire
que 1 KW utilisé restitue 3 ou 4 KW. En comparaison un chauffage
domestique est de l'ordre de 1 pour 1.
Le COP est souvent donné pour une température extérieur de 7°. Cela
veut dire que si la température descend en dessous de cette valeur, le
COP sera moindre, et un chauffage d'appoint devient nécessaire.
Selon
le type de pompe et leur rendement, une pompe à chaleur produit 1,5 à 4 fois
plus d’énergie qu’elles n’en récupèrent : efficacité intéressante pour
l’utilisateur. Cependant les pompes à chaleur fonctionnent à l’électricité. En
rappelant que le rendement de la production électrique est
d’environ 1/3 (on doit produire 3 kW
pour avoir 1kW utilisable pour le consommateur). Pour une pompe
à chaleur ayant un COP de 3, on peut donc considérer que
sur 1kW produit par une pompe à chaleur 50% provient des
éléments naturels et
50% provient des centrales électriques.
Le bilan d’une pompe à chaleur est donc intéressant
du point de vue du particulier mais moins du point de vue global.
Comparatifs des coûts
Voici
un comparatif de quelques équipements et énergie pour le
chauffage. Ces informations sont tirées d'un document
réalisé par Christian Laag daté de février 2006.
Nota: "HR" signifie chaudière à haut rendement et "C" signifie chaudière à condensation.
Les annexes
Annexe 1 - Les 14 cibles du
référentiel QEB
ECO-CONSTRUCTION
C1 – Relations harmonieuses du
bâtiment avec son environnement
Implantation,
orientation, opportunités offertes par le site et le voisinage
Gestion
des avantages et désavantages de la parcelle
Organisation
de la parcelle pour créer un cadre de vie agréable
Réduction
des risques de nuisance entre le bâtiment, son site et son voisinage
C2 – Choix intégré des procédés et
produits de construction
Adaptabilité
et durabilité des bâtiments
Choix
des procédés de construction
Choix
des produits de construction
C3 – Chantier à faible nuisance
Gestion
spécifiée des déchets de chantier
Réduction
du bruit de chantier
Réduction
de la pollution de la parcelle
Maîtrise
des autres nuisances du chantier
ECO-GESTION
C4 – Gestion de l’énergie
Renforcement
de la réduction de la demande et des besoins énergétiques
Renforcement
du recours aux énergies environnementales satisfaisantes
Renforcement
de l’efficacité des équipements énergétiques
Utilisation
de générateurs propres lorsqu’on a recours à des générateurs à combustion
C5 – Gestion de l’eau
Gestion
de l’eau potable
Recours
à des eaux non potables
Assurance
de l’assainissement des eaux usées
Aide
à la gestion des eaux pluviales
C6 – Gestion des déchets
d’activité
Conception
des dépôts de déchets d’activités adaptée aux modes de collecte actuels et
futurs probables
Gestion
différenciée des déchets d’activité, adaptée au mode de collecte actuel
C7 – Entretien et maintenance
Optimisation
des besoins de maintenance
Mise
en place de procédés efficaces de gestion technique et de maintenance
Maîtrise
des effets environnementaux des procédés de maintenance
CONFORT
C8 – Confort hygrométrique
Permanence
des conditions de confort hygrométriques
Homogénéité
des ambiances hygrométriques
Zonage
hygrométrique
C9 – Confort acoustique
Correction
acoustique
Isolation
acoustique
Affaiblissement
des bruits d’impact et d’équipement
Zonage
acoustique
C10 – Confort visuel
Relation
visuelle satisfaisante avec l’extérieur
Eclairage
naturel optimal en termes de confort et de dépense énergétique
Eclairage
artificiel satisfaisant et en appoint à l’éclairage naturel
C11 – Confort olfactif
Réduction
des sources d’odeur désagréables
Ventilation
permettant l’évacuation des odeurs désagréables
SANTE
C12 – Conditions sanitaires
Création
de caractéristiques non aériennes des ambiances intérieures satisfaisantes
Création
de conditions d’hygiène satisfaisantes
Facilitation
du nettoyage et de l’évacuation des déchets d’activité
Facilitation
des soins de santé
Création
de commodités pour les personnes à mobilité réduites
C13 – Qualité de l’air
Gestion
des risques de pollution par les produits de construction
Gestion
des risques de pollution par les équipements
Gestion
des risques de pollution par l’entretien ou l’amélioration
Gestion
des risques de pollution par le radon
Gestion
des risques d’air neuf pollué
Ventilation
pour la qualité de l’air
C14 – Qualité de l’eau
Protection
du réseau de distribution collective d’eau potable
Maintien
de la qualité de l’eau potable dans les bâtiments
Amélioration
éventuelle de la qualité de l’eau potable
Traitement
éventuel des eaux non potables utilisées
Gestion
des risques liés aux réseaux d’eau non potables
1 – Management environnemental de
l’opération
Ensemble
des éléments permettant de :
- Définir le profil environnemental adapté aux
spécificités du site et aux attentes des parties concernées
- Organiser l’opération pour
atteindre les niveaux de performance des thèmes techniques composant le profil
retenu.
- Maîtriser les processus en phase
programmation et conception
2 – Chantier propre
- Organisation du chantier
- Gestion des déchets de chantier
- Maîtrise des impacts du chantier
- Réduction des nuisances
- Bilan de chantier
3 – Energie / Réduction de l’effet
de serre
- Performance énergétiques
- Maîtrise des consommations
électriques dans les espaces communs et privatifs
4 – Filière constructive / choix
des matériaux
- Etiquetage environnemental des
matériaux
- Utilisation de matériaux
renouvelables
- Durabilité de l’enveloppe du
bâtiment
5 – Eau
- Qualité des équipements
individuels et collectifs
- Maîtrise des consommations
6 – Confort et santé
- Acoustique intérieure et
extérieur
- Confort thermique d’été et
d’hivers
- Aération / Ventilation des
logements
- Adaptation au tri sélectif des
déchets ménagers
7 – Gestes verts
- information des habitants et du
gestionnaire
Rappel :
Le traitement des thèmes 1, 3 et 7 est obligatoire ;
Le thème éventuellement « non traité » sera le 2, 4, 5, 6.
Les 5 profils possibles traitent les thèmes :
Profil A : Thèmes 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7
Profil B : Thèmes 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 7
Profil C : Thèmes 1 + 2 + 3 + 4 + 6 + 7
Profil D : Thèmes 1 + 2 + 3 + 5 + 6 + 7
Profil E : Thèmes 1 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7
regroupés en 4
familles
Organisation et information
1
– Management de l’opération
2
– Sans Objet
3
– Sans Objet
Sécurité incendie et santé
4
– Sécurité incendie
5
– Qualité sanitaire des logements
Qualité
de l’air, Qualité de l’eau , VMC
6
– Accessibilité et qualité d’usage
Accessibilité,
adaptation au vieillissement et aux handicaps
Qualité de l’enveloppe et
des parties communes
7
– Clos et couvert
Géométrie
des grade-corps ; coût d’entretien des façades et toitures
8
– Equipements et confort des parties communes
Ascenseur,
Déchets ménagers, Equipements techniques collectifs, Parties communes, Sûreté,
Géométrie des garde-corps
Confort et performances des
logements
9
– Equipements techniques des logements
VMC,
Electricité, Plomberie/Sanitaire
10
– Performances énergétiques
11
– Confort acoustique des logements
Rappel :
Un thème est obligatoire ( le 1er :
Management de l’opération). Le demandeur doit traiter au minimum 2 des 8 thèmes
restants au dessus de la réglementation afin de leur obtenir une note entre 3
et 5. les thèmes non approfondis devront satisfaire au minimum la
réglementation (note 2).
regroupés
en 4 familles
Organisation et information
1
– Management de l’opération
2
– Chantier propre
Organisation
du chantier, Gestion des déchets de chantier, Maîtrise des
impacts du chantier,
Réduction des nuisances, Bilan de chantier
3
– Gestes verts
information
des habitants et du gestionnaire
Sécurité incendie et santé
4
– Sécurité incendie
5
– Qualité sanitaire des logements
Qualité
de l’air, Qualité de l’eau , VMC
6
– Accessibilité et qualité d’usage
Accessibilité,
adaptation au vieillissement et aux handicaps
Qualité de l’enveloppe et
des parties communes
7
– Clos et couvert
Géométrie des grade-corps ;
coût d’entretien des façades et toitures
8
– Equipements et confort des parties communes
Ascenseur,
Déchets ménagers, Equipements techniques collectifs, Parties communes, Sûreté,
Géométrie des garde-corps
Confort et performances des
logements
9
– Equipements techniques des logements
VMC,
Electricité, Plomberie/Sanitaire
10
– Performances énergétiques
11
– Confort acoustique des logements
Rappel :
4 thèmes sont obligatoires ( 1 :Management de
l’opération, 2 : Chantier propre, 3 : Gestes verts et 10 :
Performance énergétique). Le demandeur doit traiter au minimum 2 des 7 thèmes
restants au dessus de la réglementation afin de leur obtenir une note entre 3
et 5. les thèmes non approfondis devront satisfaire au minimum la
réglementation (note 2).